9-30 juillet 1991
Afrique du Sud. Levée des sanctions et « Inkathagate »
Le 9, le Comité international olympique (C.I.O.) décide, après la fin officielle de l'apartheid en juin, de réintégrer l'Afrique du Sud, exclue du mouvement depuis 1970.
Le 10, le président George Bush annonce aussi la levée partielle des sanctions économiques contre l'Afrique du Sud votées par le Congrès en septembre 1986 ; certaines sanctions continueront à être appliquées, notamment sur les ventes d'armes, l'accès aux crédits du Fonds monétaire international (F.M.I.) et les prêts commerciaux. L'A.N.C. juge cette décision prématurée.
Le 19, l'hebdomadaire de gauche Weekly Mail révèle que l'Inkatha, parti à dominante zoulou présidé par Mangosuthu Buthelezi, a reçu le soutien financier de la police sud-africaine pour organiser des réunions politiques et pour mener des actions contre l'A.N.C. dans la province du Natal. Ces informations provoquent un véritable scandale politique. La presse parle de l'« Inkathagate » en faisant référence au « Watergate » américain.
Le 29, le président Frederik De Klerk procède à un remaniement ministériel : Adriaan Vlok, ministre de la Loi, et le général Malan, ministre de la Défense, impliqués dans l'« Inkathagate », se voient confier des responsabilités subalternes dans le gouvernement.
Le 30, Frederik De Klerk affirme, dans une conférence de presse radio-télévisée, qu'il n'était pas au courant du soutien financier apporté au parti zoulou. Il annonce l'annulation définitive de toute distribution de fonds secrets aux partis politiques.