9-30 juin 1987
Panamá. Troubles à la suite de graves accusations contre le général Noriega
Les 9 et 10, les forces de l'ordre répriment sévèrement des manifestations demandant la destitution du général Manuel Antonio Noriega, commandant en chef des forces armées et « homme fort » du pays, accusé de corruption et de fraude électorale à l'élection présidentielle de mai 1984, ainsi que d'implication dans l'assassinat, en septembre 1985, d'un opposant, Hugo Spadafora, et dans l'accident d'avion qui a coûté la vie au général Omar Torrijos en 1981. Une grève générale est décidée le 10, ainsi qu'une campagne de désobéissance civile.
Le 11, le gouvernement proclame l'état d'urgence tandis que le président Eric Delvalle justifie cette décision par la nécessité de « sauvegarder les institutions ». Washington demande la mise en place d'institutions militaires « apolitiques » et le rétablissement à Panamá d'une « démocratie complète ».
Le 26, le Sénat américain vote, par 84 voix contre 2, une résolution demandant la démission du général Noriega jusqu'aux conclusions d'une enquête « objective ».
Le 30, l'état d'urgence est levé. Une heure après, des manifestants favorables au général Noriega attaquent les locaux de l'ambassade américaine à coups de pierres.