9-30 mars 1988
U.R.S.S.. Tentatives officielles pour désamorcer l'agitation dans le Caucase
Le 9, plusieurs hauts dirigeants du parti se réunissent au siège du comité central à Moscou pour examiner la situation créée par les manifestations et les violences qui ont secoué, en février, les républiques d'Azerbaïdjan et d'Arménie, à la suite des revendications des Arméniens de la région autonome du Haut-Karabakh, qui souhaitent être rattachés à l'Arménie.
Le 17, le comité régional (Obkom) du P.C. du Haut-Karabakh demande officiellement le rattachement de la région à la république d'Arménie. C'est la première fois qu'un organe local du parti exprime un désaccord public avec le comité central.
Le 23, le présidium du Soviet suprême rejette cette demande de rattachement.
Le 24, Mikhaïl Gorbatchev tente de désamorcer la crise en faisant adopter par le bureau politique une série de mesures en faveur des Arméniens du Haut-Karabakh, tout en interdisant la manifestation prévue, le 26, à Erevan, capitale de l'Arménie.
Le 26, à l'appel des nationalistes arméniens (dont certains ont été arrêtés), une opération « ville morte » est déclenchée à Erevan, où l'importance des forces de l'ordre aurait de toute manière empêché toute manifestation.
Le 30, une résolution réclamant une « solution » au problème arménien est adoptée par le comité du P.C. de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, où une grève générale va paralyser la ville jusqu'au 8 avril.