9-30 octobre 2000
Espagne. Poursuite des attentats de l'E.T.A
Le 9, le procureur du tribunal supérieur de justice d'Andalousie, Luis Portero, est assassiné par balles à Grenade. L'attentat est attribué à l'E.T.A. L'organisation indépendantiste basque prouve ainsi qu'elle est encore capable de frapper malgré les arrestations opérées dans ses rangs en septembre. Un précédent « commando Andalousie » de l'E.T.A. avait été démantelé en 1998.
Le 16, un médecin militaire, le colonel Antonio Muñoz Cariñanos, est assassiné par balles à Séville. Les deux tueurs, membres de l'E.T.A., sont arrêtés.
Le 21, 150 000 personnes manifestent à Bilbao contre la violence de l'E.T.A. à l'appel du chef du gouvernement basque, le nationaliste modéré Juan José Ibarretxe. Ce dernier, dont l'attitude ambiguë à l'égard de l'E.T.A. a souvent été dénoncée, déclare que l'organisation séparatiste « ne produit que de la barbarie ».
Le 22, un chef de service à la prison de Nanclares-de-Oca, près de Vitoria, au Pays basque, Maximo Casado Carrera, est tué dans l'explosion de sa voiture qui était piégée.
Le 30, un juge militaire du Tribunal suprême de Madrid, Francisco Querol Lombardero, son garde du corps et son chauffeur sont tués dans un attentat à la voiture piégée dans la capitale. L'explosion fait également des dizaines de blessés. L'E.T.A. est responsable de la mort de 19 personnes depuis la rupture, en décembre 1999, de la trêve qu'elle observait.