9-31 mai 2018
Italie. Investiture de Giuseppe Conte à la présidence du conseil
Le 9, alors que le pays ne dispose toujours pas de gouvernement, l’ancien président du conseil et chef de Forza Italia, Silvio Berlusconi, déclare ne plus s’opposer à la formation d’une coalition entre le Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste eurosceptique « antisystème ») et la Ligue (extrême droite) – son alliée électorale –, qui sont arrivés en tête aux élections législatives de mars.
Le 21, le M5S de Luigi Di Maio et la Ligue de Matteo Salvini présentent au président Sergio Mattarella leur programme de gouvernement adopté le 18. Celui-ci prévoit notamment un accroissement des mesures sécuritaires, une augmentation des dépenses et une baisse des impôts, ainsi que la renégociation des traités européens et un rapprochement avec la Russie. Ils proposent la nomination au poste de président du conseil d’un juriste sans expérience politique proche du M5S, Giuseppe Conte, dont la presse dénonce le curriculum vitae mensonger.
Le 23, Sergio Mattarella charge Giuseppe Conte de former un gouvernement.
Le 27, Giuseppe Conte renonce à sa mission à la suite du refus de Sergio Mattarella de valider la nomination au ministère de l’Économie de Paolo Savona, favorable à la sortie de l’Italie de l’euro.
Le 28, le président Mattarella charge l’économiste Carlo Cottarelli, partisan d’une politique d’austérité, de former un gouvernement technique dans l’attente de nouvelles élections. Les jours suivants, les tractations se poursuivent.
Le 31, tandis que Carlo Cottarelli renonce à former le gouvernement, Giuseppe Conte présente au président Mattarella une liste de ministres que celui-ci accepte. Il est investi à la présidence du conseil. Luigi Di Maio est nommé ministre du Développement économique, du Travail et de la Protection sociale et Matteo Salvini ministre de l’Intérieur.