9 avril-30 mai 2009
France. Conflit social après l'annonce de la fermeture de l'usine Continental
Le 9, les organisations syndicales représentant les salariés grévistes de l'usine de l'équipementier automobile allemand Continental de Clairoix (Oise) sont déboutées par le tribunal de grande instance de Compiègne dans leur demande de suspension du plan social pour manque d'informations sur les conditions de ce dernier. L'entreprise, qui emploie environ onze cents personnes, avait annoncé le 11 mars dernier sa fermeture d'ici à mars 2010. C'est la plus importante fermeture d'usine en France depuis le début de la crise. Le site de Hanovre (Allemagne) fermera également ses portes, alors que l'équipementier embauche sur son site roumain de Timişoara qu'il fait tourner à plein régime.
Le 22, la direction de l'usine de Clairoix annonce la fermeture du site pour « raisons de sécurité » ainsi que son intention de porter plainte après les dégradations commises la veille par des salariés en colère, qui ont également saccagé la sous-préfecture de Compiègne. Ceux-ci réagissaient à la décision du juge des référés du tribunal de grande instance de Sarreguemines (Moselle) – où se trouve le siège social de Continental France – de ne pas annuler ni suspendre la procédure de fermeture de leur usine.
Le 23, environ trois mille salariés de Continental, français et allemands, manifestent à Hanovre (Allemagne), où les actionnaires sont réunis en assemblée générale, pour protester contre la fermeture programmée des deux sites.
Le 23 également, la direction de Continental France indique avoir reçu une offre de reprise d'une entreprise de Dubaï pour son usine de Clairoix.
Le 6 mai, plusieurs centaines de salariés Continental de l'usine de Clairoix occupent le site de Sarreguemines, afin d'obtenir une réunion tripartite avec l'État français et la direction allemande du groupe.
Le 30, après négociations, les syndicats annoncent qu'ils sont parvenus à un « compromis acceptable » avec la direction, consistant dans le versement d'une prime de départ extra-légale de 50 000 euros nets pour chaque salarié.