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9 juillet 1995

France. Changement de majorité au Congrès du territoire de Nouvelle-Calédonie

Les résultats des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, dernier scrutin avant le référendum d'autodétermination prévu pour 1998, sont marqués par la perte d'audience des deux partis artisans des accords de Matignon de juin 1988. Avec 36,41 p. 100 des suffrages et 22 élus (— 5) sur 54, le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (R.P.C.R.) de Jacques Lafleur perd la majorité qu'il détenait au Congrès du territoire, qui regroupe les élus des assemblées des trois provinces. Réuni autour de sa composante majoritaire modérée – l'Union calédonienne – et conduit par Léopold Jorédié, le Front de libération nationale kanak socialiste (F.L.N.K.S.) obtient 19,21 p. 100 des voix et perd 2 élus, avec 12 députés. Le R.P.C.R. comme le F.L.N.K.S. sont victimes de dissidences internes. Ainsi, la liste Une Nouvelle-Calédonie pour tous, conduite par Didier Leroux, un transfuge du mouvement de Jacques Lafleur, remporte 15,27 p. 100 des suffrages et 9 sièges. Dans les rangs indépendantistes, la liste Union nationale pour l'indépendance conduite par le Parti de libération kanak, la formation radicale du président du F.L.N.K.S., Paul Néaoutyine, obtient 9,87 p. 100 des voix et 5 élus. Didier Leroux, qui veut incarner une « alternative crédible » au R.P.C.R. et milite pour la moralisation de la vie publique, apparaît comme le principal bénéficiaire du scrutin, aux dépens de Jacques Lafleur.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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