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9 mars-2 avril 1982

États-Unis - Nicaragua. Hausse de la tension entre Washington et Managua

Le 9, à Washington, l'amiral Inman, directeur adjoint de la C.I.A., présente aux journalistes des documents sur le renforcement du potentiel militaire au Nicaragua et affirme que le régime sandiniste « a mis en place la force militaire la plus puissante d'Amérique centrale » avec l'aide de conseillers cubains et soviétiques.

Un plan de déstabilisation du Nicaragua élaboré par la C.I.A. est révélé par la presse dans les jours qui suivent.

Le 15, l'état d'urgence est proclamé pour trente jours au Nicaragua afin de « faire face à la menace d'agression étrangère ». Les dirigeants sandinistes affirment que le gouvernement américain a déjà mis en route un plan d'intervention armée contre leur pays.

Le 19, Managua demande la convocation d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour examiner la plainte qu'il dépose contre les États-Unis, accusés de vouloir « déstabiliser » le Nicaragua, notamment en favorisant les projets d'invasion d'exilés somozistes basés au Honduras ou en Floride.

Le 25, Daniel Ortega, président de la junte sandiniste au pouvoir au Nicaragua, s'adressant au Conseil de sécurité, lance un appel en faveur d'« une solution politique négociée » et confirme que Cuba et la guérilla salvadorienne sont disposés à participer à des négociations.

Le 2 avril, le veto américain empêche le Conseil de sécurité d'adopter une résolution présentée par Panamá en conclusion de la plainte du Nicaragua contre les États-Unis. Elle demandait à tous les États de « s'abstenir de recourir à la force, directement ou indirectement, ouvertement ou secrètement, contre tous les pays de l'Amérique centrale et des Caraïbes ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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