ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)
Articles
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LANGAGE
- Écrit par Domenico JERVOLINO
- 1 248 mots
De son côté, dans De l'interprétation (ive siècle av. J.-C.), Aristote montre que le langage ne coïncide pas avec les choses, mais qu'il les signifie grâce au discours qui a le pouvoir d'affirmer et de nier (logos apophantikos). La signification ne doit être ni arbitraire ni absurde.... -
MAÎTRES DE SAGESSE (Grèce antique)
- Écrit par Luc BRISSON
- 2 334 mots
...la cité, des historiens comme Hérodote et Thucydide prétendent être en mesure de fixer et de transmettre un mémorable susceptible d'inspirer le futur. Ainsi conçue, sophía devient synonyme de « civilisation », de « culture » comme en témoigne Aristote dans le Perì philosophías, dont il ne... -
SOPHISTIQUE
- Écrit par Jacques BRUNSCHWIG et Barbara CASSIN
- 6 771 mots
À son tour, Aristote réfute ceux qui prétendent avec Protagoras que « tous les phénomènes sont vrais » et qui croient pouvoir ainsi refuser de se soumettre au principe de non-contradiction : c'est tout simplement qu'ils confondent, comme Héraclite, la pensée avec la sensation et la sensation avec l'altération... -
PASSION
- Écrit par Baldine SAINT GIRONS
- 6 844 mots
...peine, appartient en effet au genre de l'assentiment et du refus, fondant par là même le caractère positif ou négatif du jugement. « Admettons, écrit Aristote, que les passions sont les causes qui font varier les hommes dans leurs jugements, et auxquelles s'attachent la peine et le déplaisir, comme la... -
PHALÉAS DE CHALCÉDOINE (IVe-IIIe s. av. J.-C.)
- Écrit par Marie-Rose MAYEUX
- 593 mots
Contemporain de Platon, connu par le livre XI de la Politique d'Aristote, où le Stagirite étudie et compare les différentes constitutions en vigueur ou proposées. De Phaléas on sait seulement qu'il fut le premier à insister sur une plus juste répartition des richesses. On ne peut isoler son projet...
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PHÉNOMÈNE
- Écrit par Jean-Paul DUMONT
- 3 347 mots
Les témoignages les plus significatifs relatifs à la nature physique du phénomène chez les Anciens ont été conservés par Platon et par Aristote. Platon emprunte cette théorie de la perception à Empédocle (Timée, 45 b et 67 c) et à Protagoras (Théétète, 156 e-158 b). Aristote... -
PHILOSOPHIE
- Écrit par Jacques BILLARD , Jean LEFRANC et Jean-Jacques WUNENBURGER
- 21 137 mots
- 10 médias
...sciences déductives appuyées sur diverses données (hypothèses). Ainsi naît la métaphysique, bien avant que le mot n'apparaisse, puisque, absent des œuvres d' Aristote (même de celles qui portent maintenant ce titre), il se pourrait qu'il n'ait été d'abord qu'une simple étiquette dans le classement du Corpus... -
PHYSIOGNOMONIE
- Écrit par Anne-Marie LECOQ
- 8 002 mots
- 1 média
Le texte fondateur de la physiognomonie, les Physiognomonica, fut longtemps attribué à Aristote lui-même et appartient sans doute à son école. Plus tard, trois autres auteurs y puisèrent tout en le complétant : le sophiste grec Polémon (iie s. apr. J.-C.), un anonyme latin parfois identifié... -
PHYSIS
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 3 786 mots
On pourrait être tenté, au premier abord, de retrouver cette même tendance chez Aristote. Aristote n'est-il pas le fondateur de la « métaphysique », c'est-à-dire d'une science qui prétend étudier ce qui est au-delàde la nature, science première et éminente qui réduirait à... -
PLANÈTES
- Écrit par Thérèse ENCRENAZ
- 3 747 mots
- 8 médias
...baptisé planêtês, ou « astres errants » les cinq d’entre elles visibles à l’œil nu : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Selon la conception d’Aristote (385 env.-322 av. J.-C.), pour qui le monde doit être régi par des sphères, la Terre est au centre de l’Univers (modèle dit géocentrique... -
PLATON (env. 428-env. 347 av. J.-C.)
- Écrit par Monique DIXSAUT
- 13 762 mots
- 3 médias
...que beaucoup s'accordent, avec Hegel, à trouver « gênante ». Certains interprètes (Trendelenburg, Stenzel, Robin) se sont tournés vers des témoignages d' Aristote se rapportant à un enseignement oral de Platon, dans l'espoir qu'ils contiendraient le système cherché. On s'est d'abord contenté de penser que... -
POÉTIQUE
- Écrit par Jean-Marie SCHAEFFER et Tzvetan TODOROV
- 4 795 mots
La Poétique d'Aristote, vieille de deux mille cinq cents ans, est à la fois le premier ouvrage entièrement consacré à la « théorie littéraire » (les guillemets sont indispensables ici pour prévenir l'anachronisme) et l'un des plus importants qui soit. La présence simultanée de ces deux traits n'est... -
POLITIQUE - La philosophie politique
- Écrit par Éric WEIL
- 10 309 mots
- 1 média
Le social et l'économique prendront leur revanche avec Aristote. Disciple fidèle de Platon, puisque les questions du maître resteront celles de son successeur, il s'en sépare par l'intérêt qu'il porte à la réalité : il ne suffit pas de savoir quel serait l'État idéal en se donnant un endroit idéal... -
PRATIQUE ET PRAXIS
- Écrit par Éric WEIL
- 6 698 mots
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PRÉFORMATION ET ÉPIGENÈSE
- Écrit par Maria Teresa MONTI
- 6 746 mots
- 7 médias
...d’observation avaient déjà été exposées dans des fragments présocratiques, si bien que l’on peut douter de l’originalité absolue de l’auteur hippocratique. Aristote, par contre, propose un modèle (dans ses Historia animalium et De generationeanimalium) selon lequel les parties se forment successivement... -
PSYCHOLOGIE HISTOIRE DE LA
- Écrit par Serge NICOLAS
- 4 964 mots
- 2 médias
La psychologie a une longue histoire puisqu’on trouve déjà traités dans les textes de l’Antiquité, notamment chez Aristote, de nombreux thèmes majeurs de la discipline. Il est habituel de faire débuter l’histoire de la psychologie moderne avec René Descartes (1596-1650), tout en soulignant...
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PSYCHOLOGIE DES ÉMOTIONS
- Écrit par David SANDER
- 5 832 mots
- 1 média
...l’homme en l’entraînant à modifier son jugement et qui sont accompagnés par la souffrance ou le plaisir » (Rhétorique, livre II, chap. 1, 1378a), Aristote formule ce que l’on considère comme l’une des premières définitions des émotions. Depuis, un grand nombre de définitions ont été proposées et... -
RAISON
- Écrit par Éric WEIL
- 13 180 mots
- 1 média
Le plus grand parmi les platoniciens, Aristote, a donné des réponses différentes de celles de son maître, parfois diamétralement opposées, mais il les a données aux mêmes problèmes. Il nie l'existence supra-sensible des idées-formes, il ne pense pas qu'une définition universelle du concept de ... -
RAISON (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 2 947 mots
Aristote (env. 385-322 av. J.C.) va prolonger la réflexion de Platon, en déplaçant les arguments de son maître vers la structure de la phrase, ce qui a fait dire à certains linguistes que la philosophie d’Aristote était une méditation sur la grammaire. Ainsi le sujet de la phrase, susceptible de recevoir... -
RATIONALISME
- Écrit par Gilles Gaston GRANGER
- 7 634 mots
...l'organisation de thèses tout à fait diverses, et à certains égards opposées. Ainsi peut-on qualifier de rationalistes, quoique à des titres différents, Platon et Aristote, les épicuriens, les stoïciens, les pyrrhoniens ou sceptiques... Nonobstant les contenus « idéalistes », « empiristes », « conceptualistes » de...