SPINOZA BARUCH (1632-1677)
Articles
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SPINOZA BARUCH (1632-1677)
- Écrit par Robert MISRAHI
- 12 159 mots
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Le spinozisme passe ordinairement pour être la philosophie même de la totalité, de la nécessité et de l'éternité. Mais comme ces concepts, destinés à définir l'être de la Substance, ou Nature, sont saisis et posés par la seule raison, en même temps que leurs implications sont...
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ÉTHIQUE, Baruch Spinoza - Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 800 mots
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Rédigée entre 1661 et 1675, publiée de façon posthume et quasi anonymement, en 1677, l'année de la mort de son auteur, interdite avec le reste des écrits du philosophe en 1678, l'Éthique(Ethica ordine geometrico demonstrata) est une des œuvres majeures de la philosophie occidentale....
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TRAITÉ THÉOLOGICO-POLITIQUE, Baruch Spinoza - Fiche de lecture
- Écrit par Pierre-François MOREAU
- 1 024 mots
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Spinoza (1632-1677) commence sans doute la rédaction du Tractatus theologico-politicus (TTP) en 1665, à cause, écrit-il dans une lettre, des théologiens qui le traitent d'athée. Il entreprend donc de critiquer leurs préjugés et de défendre la liberté de philosopher. Il est conduit pour...
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AFFECTIVITÉ
- Écrit par Marc RICHIR
- 12 228 mots
...animé par lui-même –, elles sont, pour Descartes, le seul moyen de connaissance, confus et obscur, de ce que nous sommes facticement. C'est à ce titre que Spinoza critiquera la doctrine, alléguant que cette connaissance n'est confuse que parce qu'elle est mutilée, et qu'elle n'est qu'un cas particulier de... -
ÂME
- Écrit par Pierre CLAIR et Henri Dominique SAFFREY
- 6 020 mots
...rationnelle, venant de Dieu, et l'âme engendrée, commune aux hommes et aux animaux. Hobbes interprétera ledit souffle dans le sens d'une dominante matérielle. Spinoza semblerait ne pas attacher trop d'importance au principe et à la finalité de la notion d'âme. Il considère bien comme distinctes l'âme et... -
ASÉITÉ
- Écrit par Marie-Odile MÉTRAL-STIKER
- 829 mots
Appartenant strictement à la langue philosophique, le terme « aséité », qui évoque inévitablement la causa sui de Spinoza, désigne la propriété de ce qui a sa propre raison d'être en soi-même et n'est pas relatif à un autre pour ce qui est de son existence. Sur ce sens général,...
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BIEN, philosophie
- Écrit par Monique CANTO-SPERBER
- 6 623 mots
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Dans le Traité de la réforme de l'entendement (1677), Spinoza dit rechercher « cet objet qui fût un bien véritable, capable de se communiquer, et par quoi l'âme, renonçant à tout autre, fût affectée uniquement, un bien dont la découverte et la possession eussent pour fruit une éternité de joie... -
BONHEUR
- Écrit par André COMTE-SPONVILLE
- 7 880 mots
Mais la béatitude se distingue surtout du bonheur par son rapport au temps ou, comme dirait Spinoza, à l'éternité. On ne peut résumer ici le livre V de l'Éthique, qu'il faudrait citer en entier. Toute chose, y montre Spinoza, peut être conçue de deux manières, selon qu'on la considère... -
BONHEUR (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 2 593 mots
...correspondant à notre véritable nature, nous éprouvons un sentiment puissant et qui ne saurait être trompeur : la joie. Nul n’a mieux défini la joie que Baruch Spinoza (1632-1677). Le philosophe Robert Misrahi, en commentant les plus beaux textes de Spinoza, l’affirme très clairement : « La joie n’est... -
COMTE-SPONVILLE ANDRÉ (1952- )
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 1 072 mots
- 1 média
Mais trois différences majeures séparent leurs philosophies. La première est la filiation spinoziste dont s’est longtemps réclamé André Comte-Sponville, alors que Marcel Conche n’a admis timidement sa proximité avec Spinoza que dans Présence de la nature (2001). La seconde est la référence... -
DÉMONSTRATION (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 085 mots
Un peu plus tard, Baruch Spinoza (1632-1677), méfiant à l’égard de ce point de départ trop subjectif selon lui, partira d’une autre intuition, celle de la nature infinie, celle de l’infinité dans laquelle nous sommes plongés. Dieu, c’est-à-dire la Nature (Deus siveNatura), sera pour Spinoza... -
DÉSIR, philosophie
- Écrit par Jean GREISCH
- 1 360 mots
Le désir occupe une place particulièrement importante dans l'anthropologie de Spinoza, qui en fait « l'essence même de l'homme en tant qu'elle est conçue comme déterminée à faire quelque chose » (Éthique, livre III). Le naturalisme conséquent de Spinoza l'empêche de distinguer... -
DÉSIR (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 094 mots
Contemporain de Hobbes, qui a lu ses œuvres, Baruch Spinoza (1632-1677) propose, dans l’Éthique (1677), des réflexions allant dans la même direction. S’il ne conteste pas qu’un grand nombre de nos désirs nous mettent sous la dépendance d’une réalité externe (objet ou personne), il refuse lui aussi... -
DÉTERMINISME
- Écrit par Étienne BALIBAR et Pierre MACHEREY
- 9 713 mots
Spinoza, lui, pour qui le mal n'a aucune existence réelle, et pour qui « il doit y avoir nécessairement une cause positive pour laquelle existe (et agit) toute chose existante », écrivait cependant : « En aucune façon je ne soumets Dieu au destin : mais je pense que tout découle de la nature de Dieu... -
ÉMOTION (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 348 mots
Les philosophes modernes emprunteront aux penseurs grecs l’idée d’un combat de la raison contre les émotions. Pour Baruch Spinoza (1632-1677), l’individu est malheureux lorsqu’il tombe sous l’emprise de ses émotions. Dépourvu de connaissances, l'homme se croit naïvement à l’origine de ses actes... -
ENFANCE (Les connaissances) - La socialisation
- Écrit par Philippe MALRIEU
- 5 500 mots
- 1 média
...ancien encore, et toujours actif, est le débat nature-histoire au sujet de la sociabilité. D'un côté, on fait de celle-ci un attribut de la nature humaine. Cette attitudemétaphysique, liée à une méthode classificatrice, se trouve exprimée encore dans l'Éthique, où Spinoza, ayant posé que « chacun,... -
ESPRIT, philosophie
- Écrit par Pierre CLAIR et Encyclopædia Universalis
- 2 144 mots
...matérialisante et empiriste, l'esprit apparaissant comme un corps subtil étendu, pourvu de la faculté de concevoir et de mouvoir. Les fonctions dudit esprit, dans Spinoza, consistent à percevoir : 1. son propre corps ; 2. les corps ; 3. l'essence de Dieu par voie de conséquence. Le sens général du concept d'esprit... -
ESTHÉTIQUE - L'expérience esthétique
- Écrit par Daniel CHARLES
- 5 083 mots
- 2 médias
...Elle relève donc de ce que Jean-Claude Piguet, dont la pensée a pris à plus d'un égard la relève de celle d'un Dufrenne, dénomme la « totalité interne ». Il s'agit d'une notion indispensable pour aborder, entre autres, la philosophie de Spinoza, telle du moins qu'elle se présente à qui veut éviter... -
EXPRESSION, philosophie
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 991 mots
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GÉOMÉTRIE DES PASSIONS (R. Bodei) - Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 1 368 mots
Géométrie des passions est la version française d'un essai du philosophe Remo Bodei paru en Italie il y a six ans, en 1991 (traduction de Marilène Raiola, aux Presses universitaires de France). Son sous-titre, Peur, espoir, bonheur : de la philosophieà l'usage politique, en définit...
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HEGEL GEORG WILHELM FRIEDRICH (1770-1831)
- Écrit par Jacques d' HONDT et Yves SUAUDEAU
- 11 852 mots
- 1 média
« Sans spinozisme, pas de philosophie », disait Hegel, et cela marque déjà l'une des orientations de sa pensée. Car, en son temps, on ne se référait pas innocemment à Spinoza. Nous pouvons maintenant affirmer : « pas de philosophie moderne sans hégélianisme ». Comme l'avait noté...
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IDÉALISME
- Écrit par Jean LARGEAULT
- 9 534 mots
On ne peut pas classer Spinoza et Leibniz parmi les idéalistes. Leibniz admet l'existence en soi d'objets indépendamment du fait qu'ils sont représentés. En outre, il existe une harmonie qui garantit l'accord entre les perceptions et les choses sans qu'il y ait, de celles-ci à celles-là, relation de... -
IMMANENCE ET TRANSCENDANCE
- Écrit par Robert MISRAHI
- 4 283 mots
- 1 média
C'est avec Spinoza (précédé notamment par Giordano Bruno, brûlé à Rome en 1600) qu'on assiste à la critique radicale de la métaphysique de la transcendance. Puisque le monde (ou Nature), étant infini, ne saurait être qu'un, il est également incréé, permanent et infini : par-delà toute création ...
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