DEVENIR
Articles
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DEVENIR
- Écrit par Jacques d' HONDT
- 3 142 mots
Tout devient. Il n'est guère de notion plus ample et plus essentielle que celle du devenir. L'homme moderne est fasciné par le spectacle de la diversité et du changement dans la nature, dans la pensée, dans la vie humaine : « Partout la cohue la plus bigarrée ; quand une chose disparaît, une autre prend...
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ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 23 786 mots
- 2 médias
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CONTINGENCE
- Écrit par Bertrand SAINT-SERNIN
- 4 900 mots
On peut affirmer que la nature n'est pas entièrement soumise à des lois rigoureuses et que le devenir est imprévisible, parce qu'il résulte d'un mélange de nécessité et d'aléatoire ; ou même qu'il reflète les « habitudes » – plutôt que les lois – de la nature. Cette dernière pourrait donc en changer.... -
DÉCADENCE
- Écrit par Bernard VALADE
- 9 945 mots
Longtemps hantée par le déclin et la chute de l'Empire romain d'Occident, la réflexion sur la décadence est solidaire d'une méditation sur l'Histoire dans laquelle elle s'inscrit. Elle l'est également de spéculations sur le destin des civilisations dont le devenir...
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DELEUZE GILLES (1925-1995)
- Écrit par Bruno PARADIS
- 2 100 mots
« Le devenir est le processus du désir », est-il dit dans Mille Plateaux (1980). Dans les connexions, une ligne se dessine. Partant d'un point singulier arraché à une multiplicité (un élément fragmentaire), elle conduit au voisinage d'un autre point singulier, à partir duquel elle reprend son mouvement.... -
DÉMOCRITE (460 av. J.-C.?-? 370 av. J.-C.)
- Écrit par Fernando GIL et Pierre-Maxime SCHUHL
- 1 631 mots
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DIALECTIQUE
- Écrit par Étienne BALIBAR et Pierre MACHEREY
- 8 037 mots
- 2 médias
Héraclite est connu pour avoir élaboré une théorie du devenir (Diels, fragments 49a et 91) fondée sur l'idée de contrariété ; à l'origine de toute chose, il y a un conflit, une guerre (53, 80) ; mais aussi tout est un (50) et de la contrariété naît un accord, une harmonie (8) qui correspond à la ... -
ESTHÉTIQUE - L'expérience esthétique
- Écrit par Daniel CHARLES
- 5 083 mots
- 2 médias
...montage ne parvient pas à « prendre », ce qui advient demeure indifférent. Au temps « pulsé » de la simple chronologie, Deleuze oppose le temps « lisse » du devenir pur, l'Aiôn d'Héraclite. Bousculant les formes, Aiôn dynamise les événements en les forçant à épouser les trajectoires par lesquelles... -
ÉVOLUTIONNISME CULTUREL & SOCIAL
- Écrit par Jean CAZENEUVE
- 2 786 mots
- 2 médias
Spencer avait en effet conçu le vaste projet d'expliquer le devenir de tous les êtres et de toutes les formes de vie sociale par un principe unique, par une formule générale de l'évolution régie par les lois de la mécanique. Les individus qui composent la société étant assimilés à la matière, la loi... -
HASARD
- Écrit par Bertrand SAINT-SERNIN
- 6 817 mots
- 2 médias
...d'espèces nouvelles, par exemple. En effet, l'énigme la plus redoutable à laquelle se heurte l'homme dans l'ordre de la connaissance est la compréhension du devenir, des processus qui entraînent un accroissement de complexité ou un enrichissement des formes avec le temps, comme c'est le cas dans la vie. L'idée... -
HEGEL GEORG WILHELM FRIEDRICH (1770-1831)
- Écrit par Jacques d' HONDT et Yves SUAUDEAU
- 11 852 mots
- 1 média
...négation de leur réalité incontestable. « L'homme ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. » Même pas une fois ! Et le baigneur change aussi. Devenir (Werden) est en quelque sorte le mot d'ordre de Hegel – même s'il croit pouvoir l'enfermer et l'exalter finalement, et paradoxalement, dans une... -
HÉRACLITE (VIe-Ve s. av. J.-C.)
- Écrit par Clémence RAMNOUX
- 2 344 mots
- 2 médias
...juste proportion » dont le respect assure la pérennité de l'ordre porte le nom de Logos. Les trois ensemble équilibreraient la réserve primordiale du Feu. Ainsi vit et meurt à perpétuité un monde, sous la menace d'un Incendie qui consumerait tout ; et peut-être en effet le consumera-t-il au retour d'une grande... -
HYLÉMORPHISME
- Écrit par Édouard-Henri WÉBER
- 938 mots
Théorie philosophique d'Aristote selon laquelle la constitution de tout être relevant du cosmos est expliquée par deux principes corrélatifs : la matière (hylê : bois, matériau de construction) et la forme (morphê : figure, disposition). L'hylémorphisme élucide deux difficultés...
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NATURE PHILOSOPHIES DE LA
- Écrit par Maurice ÉLIE
- 6 363 mots
...sa Théorie de la science, que « le savoir essentiel originaire est constructeur, donc génétique en lui-même ». De même, Schelling déclare : « Nous ne considérons pas le système de nos représentations dans son être, mais dans son devenir. La philosophie devient génétique [...]. Le système... -
NATUREL DROIT
- Écrit par Marie-Odile MÉTRAL-STIKER
- 5 963 mots
La question posée revient à celle plus primitive de la possibilité rationnelle du concept de nature. C'est souvent en niant le devenir que la philosophie classique, oubliant l'intuition aristotélicienne qui est de penser tout ensemble le changement et la permanence, s'est voulue à la fois... -
NIETZSCHE FRIEDRICH (1844-1900)
- Écrit par Jean GRANIER
- 9 775 mots
- 1 média
...conducteur de sa théorie de la volonté de puissance. À l'« être » de Parménide, concept glacé qui pétrifie la vie, Nietzsche oppose l'idée héraclitéenne du devenir qu'il pense en connexion avec les thèmes de la vitalité, du changement, du perpétuel mélange des contraires. Le cogito ne nous livre qu'un flux... -
ONTOLOGIE
- Écrit par Paul RICŒUR
- 15 658 mots
- 1 média
...non-être est. Cette interdiction est lourde de conséquences : dans la mesure où la négation appartient à la description du mouvement, du changement, du devenir (ce qui n'était pas existe maintenant, ce qui existe maintenant ne sera plus), il faut dire que l'être ne comporte ni temps ni mouvement.... -
PHYSIS
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 3 786 mots
...qui caractériseront, avec des variantes, l'ensemble de la pensée grecque : si l'on se demande d'où viennent les choses, c'est qu'elles sont en devenir ; mais l'idée de croissance, avec ses implications biologiques, suggère que ce devenir n'est pas quelconque, accidentel, provoqué de l'extérieur... -
PLATON (env. 428-env. 347 av. J.-C.)
- Écrit par Monique DIXSAUT
- 13 762 mots
- 3 médias
Les choses sensibles étant sans cesse emportées par le devenir, le discours ne peut pas les dire sans être condamné à se contredire. Les « antilogiques » exploitent ces contradictions et en déduisent l'impossibilité de tout raisonnement vrai ; ils n'ont pas tort, s'il n'y a de réalité... -
PROGRÈS
- Écrit par Bernard VALADE
- 8 628 mots
- 2 médias
...constance abstraite en une virtualité historique appelée à se déployer inépuisablement dans le temps. Elle s'identifie, à cet égard, à une théorie du devenir organique que l'idéalisme allemand n'a cessé d'enrichir et qui rend compte, en première approximation, de tout ce qui sépare la synthèse... -
RATIONALISME
- Écrit par Gilles Gaston GRANGER
- 7 634 mots
...exprimant un enchaînement de concepts et la réalité des événements eux-mêmes. La raison, comme l'ont clairement vu les Anciens, est λ́ογος. Dire que le devenir des phénomènes non humains est rationnel ne peut donc signifier, par abus de langage, rien d'autre que ceci : on peut décrire ce devenir à partir...
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