DIEU
Articles
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DIEU - Problématique philosophique
- Écrit par Jacques COLETTE
- 5 676 mots
Au nom de Dieu, les philosophies ont toujours tenté de juxtaposer, voire de substituer, un concept. Qu'il s'agisse du divin ou de l'humain, le rôle de la philosophie est en effet de déployer des notions pour rendre notoires des significations. On peut distinguer les divers essais de...
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DIEU - L'affirmation de Dieu
- Écrit par Claude GEFFRÉ
- 7 962 mots
Le mot « Dieu » désigne la réalité mystérieuse que les hommes cherchent à tâtons depuis les origines. L'histoire des religions peut permettre de repérer les conditions concrètes qui ont favorisé cette fonction théogénique dont l'origine renvoie à l'homme lui-même et à son énigme....
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DIEU - La négation de Dieu
- Écrit par Jeanne DELHOMME
- 9 170 mots
L'affirmation est un acte simple ; visant intentionnellement un donné de l'expérience, sujet d'une proposition, elle lui confère les attributs qui lui reviennent ; pré-interrogative, l'existence de cet homme, de cet arbre, de cette maison fait corps avec eux : certaines qualités leur appartiennent...
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DIEU - Par-delà théisme et athéisme
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 1 583 mots
Dans notre culture, théisme et athéisme sont des frères ennemis. La polémique ne cesse pas entre eux, parce qu'ils se nourrissent l'un de l'autre. Ce que l'un affirme, l'autre le nie. Mais tout à leur dispute, ils ne songent guère à renouveler le problème. La querelle continue sur de vieilles idées,...
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ABSOLU
- Écrit par Claude BRUAIRE
- 4 222 mots
2. Puisque l'athéisme ne fait que prendre acte, résolument, de la proposition conclusive de la théologie négative : « Dieu est rien », il présuppose la même conception négative de l'absolu. Mais il en est de même si l'on considère l'athéisme indifférent d'un scientisme qui complète la « mort... -
ACTE, philosophie
- Écrit par Paul GILBERT
- 1 282 mots
...l'ouverture de l'action qu'anime une attente correspond un acte qui comble le manque ; l'espoir de l'acte anime l'attente et dessine la fin de l'action. La tradition aristotélicienne parle cependant d'un acte pur, qui serait Dieu. Or on ne peut pas penser que, par exemple pour Thomas d'Aquin... -
AGAPÈ
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 1 102 mots
Le mot grec agapè signifie affection, amour, tendresse, dévouement. Son équivalent latin est caritas, que nous traduisons par « charité » (dans les textes stoïciens comme dans les textes chrétiens). Généralement, la langue profane emploie agapè pour désigner un amour de parenté ou d'amitié,...
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ÂGE DE LA TERRE
- Écrit par Pascal RICHET
- 5 143 mots
- 5 médias
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ALIÉNATION
- Écrit par Paul RICŒUR
- 8 006 mots
...Phénoménologie de l'esprit. L'aliénation y désigne ce moment où la conscience religieuse intériorise la relation du maître et de l'esclave. Dieu est cet Autre absolu que la conscience s'oppose à soi-même comme son maître et en face de qui elle se tient pour rien. Certes, pour Hegel, la « conscience... -
ALLĀH
- Écrit par Roger ARNALDEZ
- 555 mots
Nom désignant en islam le Dieu unique et créateur qui a révélé son existence et ses commandements, ses promesses et ses menaces, depuis Adam jusqu'à Muḥammad. Ce nom, connu avant la mission du Prophète, a pu désigner en Arabie le Dieu suprême. Il se rattache à la racine sémitique ...
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AMOUR
- Écrit par Georges BRUNEL et Baldine SAINT GIRONS
- 10 182 mots
- 5 médias
« Dieu aimeras et ton prochain comme toi-même. » Toute la civilisation judéo-chrétienne est fondée sur ce double commandement énigmatique, dont la théorie freudienne semble fournir la version moderne lorsqu'elle montre l'injonction de jouir comme issue des profondeurs du psychisme. Mais il est...
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ANALOGIE
- Écrit par Pierre DELATTRE , Encyclopædia Universalis et Alain de LIBERA
- 10 427 mots
...Quarante ans plus tard, Jacques de Viterbe soutient plus radicalement qu'il y a deux « acceptions » de l'être : la première « en tant qu'il s'analogue à Dieu et aux créatures », la seconde « en tant qu'il s'analogue à la substance et aux accidents » (Quaestiones de divinis praedicamentis... -
ANGELUS SILESIUS JOHANNES SCHEFFLER dit (1624-1677)
- Écrit par Eugène SUSINI
- 2 059 mots
S'il s'est séparé de la stricte orthodoxie luthérienne, c'est que des raisons profondes l'y ont poussé. Son Dieu échappe à tout aspect confessionnel. Silesius parlera même, pour désigner son caractère dépouillé, inconcevable et indéfinissable, de Déité ou de Surdéité. Dieu, en effet, et Silesius suit... -
ANIMISME
- Écrit par Mircea ELIADE et Nicole SINDZINGRE
- 4 102 mots
...ultime dans la divinité, par création ou par émanation ; cette âme préexiste à l'homme, s'incarne et, après la mort, retourne à sa source surnaturelle. Or, si l'âme, ou, plus précisément, l'« âme spirituelle », est considérée comme créée par Dieu, la théorie de Tylor apparaît insoutenable.... -
ANTHROPOMORPHISME
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 7 544 mots
- 1 média
En ce qui concerne les théophanies, tout d'abord, il serait inexact de qualifier d'anthropomorphiquela description ou l'évocation de la présence divine à l'aide d'éléments sensibles tels que la lumière ou le feu : « La montagne de Sinaï était toute fumante parce que le Seigneur y était descendu au... -
APOCALYPTIQUE & APOCRYPHE LITTÉRATURES
- Écrit par Jean HADOT et André PAUL
- 9 934 mots
Le premier résultat, objectif en quelque sorte, de l'élaboration du modèle apocalyptique fut la transformation radicale de la relation entre l'homme et la divinité, et partant l'apparition d'une conception tout autre de Dieu. -
ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 23 786 mots
- 2 médias
Il est pourtant une région de l'être où l'être se dit d'une façon univoque : c'est le divin. Dieu n'est en effet qu'Essence, n'ayant ni quantité ni qualité, n'étant pas dans un lieu ni dans le temps, n'entretenant aucune relation, n'étant pas en ... -
ASÉITÉ
- Écrit par Marie-Odile MÉTRAL-STIKER
- 829 mots
Appartenant strictement à la langue philosophique, le terme « aséité », qui évoque inévitablement la causa sui de Spinoza, désigne la propriété de ce qui a sa propre raison d'être en soi-même et n'est pas relatif à un autre pour ce qui est de son existence. Sur ce sens général,...
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ATHÉISME
- Écrit par Edmond ORTIGUES
- 3 062 mots
Littéralement, le mot « athée » veut dire « sans dieu ». Pour comprendre ses divers emplois dans le cours de l'histoire, il convient de noter que ce terme négatif n'inclut spécialement aucun verbe. Suivant le contexte, plusieurs pourront être sous-entendus : on est tenté de privilégier le verbe « croire...
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AUGUSTIN saint (354-430)
- Écrit par Michel MESLIN
- 8 969 mots
- 2 médias
...condition humaine. Le mal n'est donc pas un être en soi, mais un moins-être, la lacune du bien, ce qui empêche l'homme d'être pleinement, comme l'est Dieu. Le seul problème est donc de parvenir à la connaissance de ce Bien suprême, de ceDieu qui donnera à l'homme les véritables dimensions de son être. -
AUGUSTINISME
- Écrit par Michel MESLIN et Jeannine QUILLET
- 5 572 mots
...était de savoir quand, et sous quelle impulsion, commençait la bonne volonté : cet initium bonae voluntatis, ce premier pas, était tour à tour imputé à l'action de Dieu et à la volonté de l'homme. Mais, dans ce dernier cas, tout le mérite revenait à la créature, et la grâce de Dieu devenait,... -
AUTOBIOGRAPHIE
- Écrit par Daniel OSTER
- 7 522 mots
- 5 médias
De toutes les autobiographies, la plus courte, la plus révélatrice aussi, tient dans la réponse que Dieu fait à Moïse qui l'interpelle sur l'Horeb : je suis qui je suis, Je suis ce que je suis. L'autobiographie divine se résume non sans humour dans l'affirmation péremptoire d'une... -
AVERROÈS, arabe IBN RUSHD (1126-1198)
- Écrit par Jean JOLIVET
- 3 288 mots
...méthodes démonstratives concernant les dogmes religieux (585/1189). Il y traite de plusieurs points fondamentaux de la foi islamique (l'existence de Dieu, son unicité, ses attributs, ses actions...) en substituant aux formulations et aux arguments des écoles théologiques, qu'il critique en détail, un... -
BARTH KARL (1886-1968)
- Écrit par André DUMAS
- 3 112 mots
...dans un sens absolu... Un apôtre n'est pas un homme positif, mais un homme négatif, un homme chez lequel un tel espace vide devient visible. » Car l'incapacité humaine de connaître Dieu est le signe de cette impossible possibilité par laquelle Dieu se fait connaître verticalement à l'homme....