KANT EMMANUEL (1724-1804)
Articles
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HILBERT DAVID (1862-1943)
- Écrit par Rüdiger INHETVEEN , Jean-Michel KANTOR et Christian THIEL
- 14 726 mots
- 2 médias
...déduire de ce système et se préoccuper d'une démonstration de non-contradiction des axiomes au lieu d'un concept de vérité de l'arithmétique. Alors que E. Kant n'avait vu dans la non-contradiction qu'un « critère négatif » de la vérité (c'est-à-dire une condition, certes nécessaire, mais non suffisante),... -
HISTOIRE (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 161 mots
...divine au temps humain, dont La Cité de Dieu de saint Augustin (354-430) est sans doute la meilleure expression. Deux temps, deux histoires, ainsi que le résume Emmanuel Kant (1724-1804) au xviiie siècle : « L’histoire de la nature commence par le Bien car elle est l’œuvre de Dieu ; l’histoire de la... -
HOMME - La réalité humaine
- Écrit par Alphonse DE WAELHENS
- 14 349 mots
- 6 médias
De ce point de vue, on doit constater l'ambiguïté du kantisme. Certes, on l'a maintes fois souligné, et il faut s'y tenir quelle que soit la valeur de certaines interprétations opposées, le kantisme a été une entreprise soucieuse avant tout de fonder la vérité de la science. Certes encore, Kant a montré... -
ALTÉRITÉ, philosophie
- Écrit par Sylvie COURTINE-DENAMY
- 5 334 mots
- 4 médias
Cette limite à la sympathie, Kant l'avait découverte pour sa part dans la notion de respect, notion au sein de laquelle émerge l'expérience d'autrui. Le sujet accède à sa qualité de sujet transcendantal dès lors qu'il manifeste sa volonté de surmonter ses désirs et ses inclinations... -
AUTRUI (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 534 mots
À la différence de Rousseau, qu’il admire et dont il est un grand lecteur, Emmanuel Kant (1724-1804) se méfie de la sensibilité, trop instable et de laquelle nous sommes trop dépendants. Mais ne pouvant se résoudre à l’éliminer totalement, il va faire l’hypothèse originale d’un sentiment unique,... -
BIOÉTHIQUE ou ÉTHIQUE BIOMÉDICALE
- Écrit par Gilbert HOTTOIS
- 7 796 mots
- 1 média
...tels Aristote (la prudence, la voie moyenne), Kant ou Stuart Mill (utilitarisme, libertés individuelles). Au sein de la bioéthique eurocontinentale, Kant est le plus sollicité. Il permet de fonder les notions d’autonomie et de dignité de la personne humaine et de justifier des impératifs éthiques universels... -
IDÉALISME
- Écrit par Jean LARGEAULT
- 9 534 mots
Le sens du mot « objectif », qui s'est substitué à « subjectif » dans l'ancienne acception de subsistant en soi, indépendamment de toute idée ou connaissance, n'a pas cours en philosophie depuis Kant, parce que les philosophes en grande majorité sont idéalistes : une réalité en soi, qui ne serait pensée... -
IDÉALISME ALLEMAND
- Écrit par Jacques d' HONDT
- 7 102 mots
Dans l'ordre chronologique et systématique des thèses soutenues, Emmanuel Kant (1724-1804) prépare le terrain. Évinçant par sa critique le leibnizianisme (G. W. Leibniz, 1646-1716, et Christian Wolff, 1679-1754), et mettant radicalement en question la notion de métaphysique, « il a tout... -
ILLUSION
- Écrit par Pierre KAUFMANN
- 760 mots
Métaphoriquement dérivé de la réduction psychologique des enchantements magiques et des découvertes de l'optique géométrique, couronnant, avec Kant, la critique relativiste de l'optimisme leibnizien, le concept moderne d'illusion a conquis une position centrale dans la réflexion...
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IMMANENCE ET TRANSCENDANCE
- Écrit par Robert MISRAHI
- 4 283 mots
- 1 média
...peut dire que la critique de la métaphysique classique, comme simple justification des religions et des théologies, a été effectuée non pas tant par Kant que par Spinoza. Kant, qui substitue la croyance à la connaissance, ne met pas fin aux affirmations transcendantes sur l'existence d'une Chose en... -
IMMÉDIAT
- Écrit par Dominique LECOURT
- 3 910 mots
Dans la Critique de la raison pure, Kant dénonce ce privilège de l'immédiat comme une imposture, comme une illusion. La « révolution copernicienne » faisant de l' objet de la connaissance une construction du sujet connaissant, Kant est amené à rejeter hors de la connaissance toute forme d'immédiateté.... -
INFINI RÉGRESSION À L'
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 840 mots
Parce qu'expliquer c'est remonter du présent à ce qui l'a précédé, du composé au simple, la régression à l'infini est un procédé logique qui tente de rencontrer une limite ou un terme premier ne dépendant plus d'aucune condition. L'impossibilité d'accomplir ainsi la régression, s'agissant...
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INFINI, philosophie
- Écrit par Emmanuel LÉVINAS
- 6 354 mots
...infini. Dieu connaît ces infinis reflets de l'Infini dans les monades. « L'infini de l'avenir est entièrement présent à l'entendement divin », écrira le Kant d'avant le criticisme. Le chapitre vii de la 2e partie de sa Théorie du Ciel (1755) s'intitule « De la création dans toute l'extension de son... -
INNÉISME
- Écrit par Jean-Louis DUMAS
- 546 mots
Doctrine philosophique d'après laquelle sont en quelque sorte inscrits ou présents dans l'esprit humain des idées, des vérités (rapports entre idées) ou des principes. On la fait parfois remonter jusqu'à Platon (théorie de la réminiscence : l'âme conserve le souvenir confus...
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INTELLECT & INTELLIGIBLES
- Écrit par Édouard-Henri WÉBER
- 1 712 mots
Du latin intellectus (le terme grec correspondant est nous), l'intellect est le principe de la pensée sous sa forme la plus haute ; à l'époque moderne lui correspondent des termes aux nuances particulières : intelligence, raison, esprit ; au xviie siècle : entendement...
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INTERACTION, sciences humaines
- Écrit par Pierre KAUFMANN
- 3 848 mots
- 1 média
Ainsi que le soulignent encore Park et Burgess, c'est de laCritique de la raison pure, rompant avec le système leibnizien des monades, que la notion d'interaction a reçu ses lettres de noblesse. « Le concept d'interaction universelle, écrivent les auteurs, a été formulé en premier par la ... -
INTÉRÊT, sciences humaines et sociales
- Écrit par Pierre KAUFMANN
- 7 568 mots
- 1 média
...chose la restitution historique de son avènement. De ce dernier point de vue, la philosophie de l'intérêt prend origine de la révision critique à laquelle Kant a soumis le courant utilitaire développé au cours du xviiie siècle en vue de la réconciliation entre l'intérêt « égoïste » et l'intérêt « désintéressé... -
INTÉRIORITÉ
- Écrit par Étienne BORNE
- 5 268 mots
...de faire sortir l'esprit de sa subjectivité en supportant le double poids d'une preuve de l'existence de Dieu et d'une preuve de l'existence du monde. Kant a certes rompu avec les dogmatismes et les mysticismes de l'intériorité, fait de l'âme une possibilité rationnelle intérieurement inconnaissable et... -
INTERPRÉTATION (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 579 mots
...qui conçoit la sensation comme une impression reçue passivement – le modèle de cet empirisme étant la plaque photographique –, les philosophes modernes, Emmanuel Kant (1724-1804) et surtout Friedrich Nietzsche (1844-1900), ont souligné la dimension « active » de la sensation propre aux êtres vivants. Dans... -
INTUITION
- Écrit par Noël MOULOUD
- 6 585 mots