ÉPISTÉMOLOGIE
Articles
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ÉPISTÉMOLOGIE
- Écrit par Gilles Gaston GRANGER
- 13 114 mots
- 4 médias
Si l'on traduit par notre mot « science » le mot grec ἐπιστήμη, l'épistémologie est, étymologiquement, la théorie de la science. Bien que la forme anglaise du vocable ait existé avant que le français ne l'assimile, c'est pourtant avec le sens différent et plus large de « théorie de la connaissance...
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ABSTRACTION
- Écrit par Alain DELAUNAY
- 907 mots
Terme qui renvoie à tout au moins quatre significations, à la fois indépendantes les unes des autres et pourtant reliées par un jeu de correspondances profondes.
Un sens premier du mot abstraction est le suivant : négliger toutes les circonstances environnant un acte, ne pas tenir compte...
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CONSCIENCE (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 2 719 mots
Les philosophes l’avaient entrevu bien avant que la science ne le démontre, nous n’avons pas toujours été les êtres évolués et conscients que nous sommes aujourd’hui. Et il arrive aux humains d’éprouver une réelle nostalgie quand ils imaginent l’innocence quasi animale dont ils croient... -
AGNOTOLOGIE
- Écrit par Mathias GIREL
- 4 993 mots
- 2 médias
Le terme « agnotologie » a été introduit par l’historien des sciences Robert N. Proctor (université de Stanford) pour désigner l’étude de l’ignorance et, au-delà de ce sens général, la « production culturelle de l’ignorance ». Si son usage académique semble assez circonscrit à la ...
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ALEMBERT JEAN LE ROND D' (1717-1783)
- Écrit par Michel PATY
- 2 876 mots
- 2 médias
...avec elle, d'Alembert a développé une théorie de la connaissance influencée par Locke et le sensualisme de Condillac, mais centrée avant tout sur une épistémologie de la physique newtonienne. C'est à nos sensations que nous devons nos connaissances ; la première est la conscience d'exister, qui légitime... -
ANALOGIE
- Écrit par Pierre DELATTRE , Encyclopædia Universalis et Alain de LIBERA
- 10 429 mots
Tout langage de description ou d'interprétation théorique utilisé dans les sciences de la nature comporte une sémantique et une syntaxe, la première portant sur les « objets » que l'on met en relation, la seconde sur ces relations elles-mêmes. Les données sémantiques sont au fond des ... -
ANTHROPOLOGIE DES SCIENCES
- Écrit par Sophie HOUDART
- 3 546 mots
- 1 média
L’anthropologie des sciences constitue, au sein de l’anthropologie sociale, le champ d’étude relatif aux faits de savoir, notamment naturels (botanique et zoologie au premier chef). Elle peut être saisie au sein d’une double généalogie : celle des ethnosciences d’une part ; celle de la sociologie...
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ANTHROPOLOGIE ET ONTOLOGIE
- Écrit par Frédéric KECK
- 1 255 mots
Si l’anthropologie s’est définie contre la métaphysique classique en remplaçant un discours sur Dieu comme fondement de toutes choses par un discours sur l’homme comme sujet et objet de connaissance (Foucault, 1966), elle a renoué depuis les années 1980 avec l’ontologie, définie comme un...
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BACHELARD GASTON (1884-1962)
- Écrit par Jean-Jacques WUNENBURGER
- 3 479 mots
- 1 média
Au-delà de l’éducation et de l’histoire de la raison scientifique, Bachelard met en place, jusqu’à la fin de son œuvre, uneépistémologie forte et une théorie de la connaissance qui vont lui permettre de forger des concepts clés, largement repris depuis lors, surtout dans la tradition française.... -
BAILLY ANTOINE (1944-2021)
- Écrit par Renato SCARIATI
- 895 mots
- 1 média
Pionnier en Europe de la géographie humaniste et de la science régionale, Antoine Bailly a su mettre en avant le rôle social et politique de la géographie urbaine, économique et culturelle.
Né à Belfort le 4 juillet 1944, Antoine Bailly fait des études de géographie à l’université de Besançon,...
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BATESON GREGORY (1904-1980)
- Écrit par Daniel de COPPET
- 3 296 mots
La description des faits ethnographiques est ici le point de départ d'une longue explorationépistémologique qui nous vaut deux chapitres : « Épilogue 1936 », puis, lors de la réédition de l'ouvrage, « Épilogue 1958 ». Ces réexamens successifs, conduits par l'auteur lui-même, montrent que de nouveaux... -
BELAVAL YVON (1908-1988)
- Écrit par Michel FICHANT
- 1 983 mots
Yvon Belaval exerce plusieurs métiers (marin, contrôleur des douanes) avant d'être reçu, en 1941, à l'agrégation de philosophie. Professeur au lycée du Mans, puis au lycée Lakanal, il est ensuite détaché au C.N.R.S. (1951-1955) ; chargé de cours, puis maître de conférences aux facultés...
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BERTHELOT JEAN-MICHEL (1945-2006)
- Écrit par Olivier MARTIN
- 805 mots
Né en juin 1945, Jean-Michel Berthelot suit un brillant parcours qui le conduit à l'École normale supérieure (1966-1970) puis à l'agrégation de philosophie (1970), avant de débuter une carrière de professeur de philosophie au lycée de Cahors (1972-1979). Sa carrière prend toutefois une...
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BIOLOGISME
- Écrit par Sébastien LEMERLE et Carole REYNAUD-PALIGOT
- 2 772 mots
Le biologisme peut être défini comme une tendance à ramener l’explication des phénomènes humains, qu’ils soient psychologiques ou sociaux, à des facteurs biologiques. Cette manière de penser a une histoire étroitement liée à l’essor de la biologie moderne ainsi qu’à celui des premières tentatives...
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BOLTZMANN LUDWIG (1844-1906)
- Écrit par Pierre COSTABEL
- 1 636 mots
- 1 média
Elle consiste à croire que l'on peut se passer d'abstractions dans la description des faits d'expérience. Or, de l'avis de Boltzmann, nous ne pouvons prononcer une seule phrase qui traduise le pur fait d'expérience, car les mots les plus ordinaires, qui semblent ne désigner que de simples... -
BOSCOVICH ou BOŠKOVIĆ RUDJER (1711-1787)
- Écrit par Jacques GUILLERME
- 739 mots
Nietzsche a cru rendre justice à Boscovich en le postant avec Copernic parmi les « victorieux adversaires de l'apparence » (Par-delà le bien et le mal). Il célébrait ainsi le pourfendeur de l'« atomisme matérialiste » qui fut, en effet, l'un des plus audacieux auteurs de systèmes du ...
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BOURDIEU PIERRE (1930-2002)
- Écrit par Gérard MAUGER
- 2 099 mots
- 1 média
Épistémologiquement, l'œuvre de Pierre Bourdieu s'inscrit dans la tradition sociologique nationale et internationale et dans la perspective durkheimienne « classique » de rupture avec « les prénotions », la doxa, le sens commun. Elle apparaît aussi comme une révolution symbolique... -
CANGUILHEM GEORGES (1904-1995)
- Écrit par François DELAPORTE
- 2 228 mots
...». Si l'on admet que l'histoire des sciences consiste à faire l'histoire d'un discours normé par sa rectification critique, elle relève naturellement de l'épistémologie. Faire l'histoire d'une activité elle-même définie par sa référence à la vérité comme valeur de connaissance... -
CARNAP RUDOLF (1891-1970)
- Écrit par Jan SEBESTIK
- 2 037 mots
Dans la polémique soulevée au sujet des « énoncés protocolaires » qui doivent être à la base de toute théorie scientifique, Otto Neurath parvint à convaincre Carnap d'abandonner le langage phénoménaliste pour adopter le physicalisme. Contre Schlick, Neurath et Carnap maintiendront que ces énoncés... -
CATÉGORIES
- Écrit par Fernando GIL
- 6 073 mots
...la théorie logique ; et les oppositions ont été le terrain où sont nées et se sont développées la physique et la cosmologie, la biologie et la médecine. Toutefois, le renouvellement de la problématique épistémologique qui s'est produit à partir du xvie siècle a eu pour effet la désaffection à... -
CAUSALITÉ
- Écrit par Raymond BOUDON , Marie GAUTIER et Bertrand SAINT-SERNIN
- 12 990 mots
- 3 médias
Ainsi posées, ces questions sont à la fois essentielles et insolubles : elles relèvent d'un choix plutôt que d'un savoir. On s'est donc demandé : comment formuler l'idée de cause pour qu'elle puisse recevoir de l'expérience une confirmation ou une réfutation ?
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