INFINI, philosophie
Articles
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INFINI, philosophie
- Écrit par Emmanuel LÉVINAS
- 6 354 mots
La philosophie a emprunté la notion de l'infini – corrélative de la notion du fini – à la réflexion sur l'exercice de la connaissance, d'une part ; à l'expérience ou à la tradition religieuse, de l'autre. Ces deux sources déterminent la variété des significations qui...
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ANAXIMANDRE (VIe s. av. J.-C.)
- Écrit par Clémence RAMNOUX
- 532 mots
- 1 média
De quelque quinze ou vingt ans le cadet de Thalès, et sans doute son élève : ce qui place sa maturité entre ~ 570 et ~ 565 environ. À la suite d'Aristote et de Théophraste, la doxographie ancienne lui attribue une place importante à l'origine des techniques, des sciences et de la...
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ANTIQUITÉ - Naissance de la philosophie
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 11 137 mots
- 8 médias
...n'est pas tel ou tel élément, dont la particularité risque de faire obstacle à sa transformation dans les autres, mais quelque chose de plus fondamental, l'infini, dont il expliquait ainsi le rôle : il n'y a rien qui soit principe par rapport à l'infini, mais l'infini est principe pour tout le reste, qu'il... -
ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 23 786 mots
- 2 médias
...c'est-à-dire dont l'acte même, aussi longtemps qu'il est mouvement, est de ne jamais être tout à fait en acte. De ce point de vue, le mouvement se rapproche de l'infini, notion analysée dans la suite du livre III. L'infini a pour caractéristique de ne pouvoir jamais être en acte ; il n'est pas une chose déterminée,... -
ART (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 282 mots
...semblable aux autres, mais qu’il est porteur de quelque chose d’infini, de divin, et que sa vocation est d’amener au grand jour cette part de lui-même. Cependant, en progressant sur la voie de cette conscience de soi, l’humanité va découvrir une contradiction insurmontable : comment peut-on symboliser... -
BLONDEL MAURICE (1861-1949)
- Écrit par Jean TROUILLARD
- 1 883 mots
...principe vécu, sous peine de se contredire et de se diviser d'avec elle-même. Dès lors, si par-delà les forces naturelles, psychiques et sociales, il est un infini au principe de l'action, celui-ci doit être restitué au terme ; c'est ce que semble manifester l'action superstitieuse qui consiste à infinitiser... -
BRUNO GIORDANO (1548-1600)
- Écrit par Jean SEIDENGART
- 5 290 mots
...commande d'admettre. » En dépit du burlesque ou de la verdeur de certains de ses propos, notamment dans ses Dialoghi italiani, et même malgré certaines formes d'ésotérisme, Bruno est toujours resté très attaché à la rationalité dans sa recherche d'une philosophie de l'infini. -
DIEU - Problématique philosophique
- Écrit par Jacques COLETTE
- 5 676 mots
...à tous les systèmes de mauvaise philosophie, de Jacobi à... Hegel. Au-delà de ces réactions révélatrices par leur excès même, Levinas discerne dans l' infini postulé, dans le Dieu garant de l'accord de la vertu et du bonheur, l'origine des systèmes spéculatifs. Malgré son refus de construire un... -
ENGAGEMENT
- Écrit par Jean LADRIÈRE , Jacques LECARME et Christiane MOATTI
- 11 615 mots
- 1 média
...contraire, elle a la capacité de se porter sur n'importe quel objet, de s'appliquer à tous les contenus possibles. C'est qu'elle est, de soi, ouverte sur l' infini, sur le non-limité ; c'est ce qui lui donne de pouvoir dépasser toute limitation, de n'être jamais liée de façon définitive. À vrai dire, elle ne... -
FINITUDE
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 552 mots
Dans la philosophie grecque, fini et infini forment couple ; ils rendent compte de deux aspects du réel. Le fini, c'est le degré de détermination d'une notion ou d'une chose, ce qui fait qu'elle a un caractère précis, achevé dans son ordre. L'infini, c'est le degré d'indétermination d'une notion...
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IMMANENCE ET TRANSCENDANCE
- Écrit par Robert MISRAHI
- 4 283 mots
- 1 média
...parce qu'elle est en réalité l'opération de l'immanence elle-même et que celle-ci ne peut affirmer un tout autre monde, s'il est vrai que l'Absolu étant l' infini ne saurait être que le Tout, c'est-à-dire l'Unique. Il n'y a qu'un monde parce qu'on ne saurait envisager deux infinis, ou quelque chose qui tomberait... -
INFINI RÉGRESSION À L'
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 840 mots
Parce qu'expliquer c'est remonter du présent à ce qui l'a précédé, du composé au simple, la régression à l'infini est un procédé logique qui tente de rencontrer une limite ou un terme premier ne dépendant plus d'aucune condition. L'impossibilité d'accomplir ainsi la régression, s'agissant...
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LÉVINAS EMMANUEL (1905-1995)
- Écrit par Jean GREISCH
- 3 191 mots
...l'extériorité ». Ce qui se montre dans l'épiphanie du visage, « signification sans contexte », ce n'est rien d'autre que le concept de transcendance, c'est-à-dire l'idée d'Infini, telle que Descartes l'a exposée dans la troisième Méditation métaphysique. L'extériorité fonde... -
LIBERTÉ
- Écrit par Paul RICŒUR
- 11 649 mots
- 1 média
Trois seuils d'émergence de la subjectivité ont pris une signification pour l'histoire profonde de la liberté. Premièrement, la liberté doit être conçue comme infinie pour devenir subjective, au sens fort du mot ; Hegel souligne sans cesse cette conjonction entre réflexion et infini. Or, cette infinitude... -
MALEBRANCHE NICOLAS (1638-1715)
- Écrit par Ginette DREYFUS
- 8 466 mots
...connaissance ou du système de la Providence, Malebranche, se situant au point de vue de Dieu et récusant tout anthropomorphisme, s'efforce d'expliquer cette jonction del'infini et du fini dont Descartes ne s'était occupé qu'à propos de la preuve de Dieu par les effets, c'est-à-dire fort peu. -
MICROCOSME ET MACROCOSME
- Écrit par Hélène VÉDRINE
- 4 283 mots
- 1 média
...admis pour le système solaire. Il montra, en s'appuyant sur la coïncidence des contraires de Nicolas de Cues, la nécessité théorique de poser un univers infini, peuplé de mondes innombrables tournant avec leurs planètes autour de leur soleil. Une seule matière, un seul espace, une seule vie forme la... -
MONDE
- Écrit par Jean LADRIÈRE
- 5 956 mots
...simple rapport entre des termes ; elle est la possibilité d'enjamber tout ce qui pourrait se présenter comme terme, elle est un mouvement d'illimitation. Le déploiement du monde, qu'elle accomplit, est donc position d'un infini (au sens d'un non-fini). C'est en s'accordant à cet infini que l'existant met... -
NÉANT
- Écrit par Jean LEFRANC
- 3 220 mots
...la quatrième méditation et à la définir comme « ce qui est infiniment éloigné de toute sorte de perfection ». Or cette perfection est celle de l'être infini, sans restriction, que l'on ne saurait nier. Descartes s'attachera à montrer que cette idée d'être infini n'est pas construite, qu'elle ne résulte... -
PANTHÉISME
- Écrit par Robert MISRAHI
- 7 628 mots
...matière. À partir de ce point de départ, on comprend qu'on puisse retrouver l'inspiration essentielle du panthéisme jusqu'au cœur du Moyen Âge : Dieu est infini, et la nature matérielle qui est divine fait partie intégrante de cet infini. Le monde, dès lors, est réunifié et l'on peut affirmer valablement... -
PATRISTIQUE
- Écrit par Pierre HADOT
- 8 799 mots
...On peut se demander également si la patristique n'a pas légué à la pensée moderne une totale transmutation des valeurs en ce qui concerne la notion d' infini. Alors que pour la philosophie grecque, le bien est ce qui est mesuré et limité, que le mal et la matière sont infinis, pour un Hilaire de Poitiers... -
RAISON
- Écrit par Éric WEIL
- 13 180 mots
- 1 média
...tentative a été menée à son aboutissement (ou, selon un autre point de vue, à son échec définitif) par Hegel. Pour lui, le fini n'est pas en face de l' infini à la manière de deux partenaires ou adversaires : l'infini n'est pas vrai infini s'il est opposé à un fini, précisément parce qu'il serait déterminé,...
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