ARABE LITTÉRATURE
Articles
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ARABE (MONDE) - Littérature
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH , Hachem FODA , André MIQUEL , Charles PELLAT , Hammadi SAMMOUD et Élisabeth VAUTHIER
- 29 248 mots
- 2 médias
La littérature arabe a vécu jusqu'au xixe siècle sur ses propres concepts, en définissant ses propres catégories. C'est dire qu'en ce domaine toute manipulation imprudente conduit à l'incompréhension, tout rapprochement hasardeux altère la réalité des faits. Si l'on s'entête ici à partir du concept...
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‘ABBĀS IBN AL-AḤNAF AL- (748 env.-env. 808)
- Écrit par Régis BLACHÈRE
- 431 mots
À la différence des autres poètes de son temps, al-‘Abbās s'est refusé à n'être qu'un amuseur ou un panégyriste. Il est plutôt le chantre de l'amour, de l'espérance qui le voit naître, des déchirements qui le voient finir. Toutefois cet élégiaque demeure dans les limites de l'« esprit courtois »...
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‘ABD AL-ḤAMĪD IBN YAḤYĀ (VIIIe s.)
- Écrit par Gérard LECOMTE
- 969 mots
La célébrité de ‘Abd al-Ḥamīd tient au fait qu'il est le premier « secrétaire » dont l'existence historique soit confirmée par une œuvre littéraire passant pour l'une des premières manifestations de la littérature arabe en prose.
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ABD AS-SABOUR SALĀH (1931-1981)
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
- 641 mots
Fils d'un fonctionnaire de petite aisance, Salāh Abd As-Sabour fait des études de lettres à l'université du Caire (1951) où il suit notamment les cours de Taha Hussein avant de se voir confier des responsabilités de haut fonctionnaire au ministère de la Culture, puis celles d'attaché...
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ABRAHAM IBN DAUD dit RABAD Ier (1110 env.-env. 1180)
- Écrit par Gérard NAHON
- 595 mots
Historien, philosophe et astronome juif, Abraham ben David Halevi dit Ibn Daud ou Rabad Ier (Rabbi Abraham b. David) est connu des théologiens et philosophes latins du Moyen Âge sous le nom d'Avendauth et, notamment, à travers son œuvre de traducteur de l'arabe en latin (dont il s'acquitta parfois...
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ABŪ FIRĀS AL-ḤAMDĀNĪ (932-968)
- Écrit par André MIQUEL
- 694 mots
Sans doute l'exil compte-t-il au nombre des grandes voix de la poésie universelle. Le mérite du poète arabe Abū Firās al-Ḥamdānī fut de renouveler, sur ce mode, les thèmes traditionnels du lyrisme arabe, ou du moins certains d'entre eux. Ses accents très personnels, remarquablement...
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ABŪ L-‘ALĀ' AL-MA‘ARRĪ (979-1057)
- Écrit par André MIQUEL
- 1 759 mots
Le poète aveugle de l'islām, Abū l-‘Alā' al-Ma‘arrī, fait entendre, vers l'an 1000, une voix singulière : misanthrope et réformateur, musulman sincère et penseur audacieux, détaché des honneurs officiels et passionné de gloire personnelle, le personnage est à coup sûr attachant, unique en tout cas dans...
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ABŪ L-‘ATĀHIYA (747 env.-env. 825)
- Écrit par Régis BLACHÈRE
- 1 425 mots
« Tête folle », sobriquet sous lequel est resté célèbre un des plus purs lyriques en langue arabe, de son nom Ism̄‘il ibn al-Qāsim, né à Coufa avant 747 (129 de l'hégire) et mort à Bagdad entre 825 et 828 (210 et 213 de l'hégire).
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ABŪ L-FARADJ ‘ALĪ AL-IṢFAHĀNĪ (897-967)
- Écrit par Régis BLACHÈRE
- 610 mots
De son nom ‘Ali ibn al-Ḥusayn, un des plus célèbres humanistes arabes du xe siècle, né à Ispahan, mort à Bagdad. Ses études dans cette ville portèrent à la fois sur les sciences religieuses et sur ce vaste domaine nommé adab qui recouvre à la fois la littérature, l'histoire, la géographie...
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ABŪ L-FIDĀ (1273-1331)
- Écrit par Jean-C. VADET
- 511 mots
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ABŪ MĀDHI ILIYA (1889-1957)
- Écrit par Sayed Attia ABUL NAGA
- 298 mots
Né au Liban, Iliya Abū Mādhi part à Alexandrie en 1902 pour y faire ses études, puis s'installe à New York, où il reste jusqu'à sa mort. Homme d'affaires, il devient en même temps l'un des principaux représentants de l'école de l'émigration (al-Mahjar). Cette...
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ABŪ NUWĀS (entre 747 et 762-env. 815)
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
- 1 671 mots
La mémoire culturelle arabe retient Abū Nuwās comme l'un de ses plus grands poètes, lui dont l'origine était persane par sa mère, dont la vie se passa à braver les règles de l'éthique dominante, et dont l'art enfin prit le contre-pied de l'académisme, bientôt et pour longtemps triomphant. Ces trois...
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ABŪ TAMMĀM (804-845)
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
- 1 186 mots
Nous ne savons presque rien de la vie d'Abū Tammām, alors qu'il fut le commensal d'un calife. Grand classique, il s'attire cependant les foudres des maîtres de la critique médiévale qui tiennent son écriture pour le modèle de l'anti-poésie arabe. Ainsi, sa fortune doit autant à son talent, qui fut...
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‘ADĪ IBN ZAYD (av. 550-env. 600)
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
- 232 mots
Poète arabe chrétien, mis à mort dans une prison vers l'an 600. Plusieurs données confèrent à la production de ‘Adī ibn Zayd des traits particuliers. C'est un citadin qui partagea sa vie entre la cour sassanide de Ctésiphon et la cour lakhmide du centre chrétien de Ḥīra. Il semble, d'autre part, qu'il...
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ADONIS ‘ALĪ AHMAD SA'ĪD dit (1930- )
- Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH
- 626 mots
Le poète arabe Adonis est né en Syrie, à Djabla, près de Lattaquié, dans une famille de paysans montagnards. C'est vers 1948 qu'il signe ses premiers poèmes du pseudonyme sous lequel il deviendra célèbre. Il achève des études de philosophie en 1954 à Damas, où il fréquente assidûment les salons littéraires,...
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AFRIQUE NOIRE (Culture et société) - Littératures
- Écrit par Jean DERIVE , Jean-Louis JOUBERT et Michel LABAN
- 16 571 mots
- 2 médias
En Afrique de l'Ouest, les lettrés arabisés de Tombouctou écrivent en langue et caractères arabes des chroniques (ta'rîkh) dont certaines ont survécu aux ravages du temps comme aux pillages qui ont suivi la prise de la ville en 1591. Le Ta'rîkh al-Fattâsh de Mahmoud Kati, composé... -
‘AMR IBN KULTHŪM (av. 630)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 136 mots
Poète arabe préislamique dont la qaṣīda est l'une des sept pièces que comprenait la célèbre anthologie de vers préislamiques Mu‘allaqāt. Sa vie est peu connue ; il devint, très jeune, chef de la tribu des Taghlib en Mésopotamie et, selon la tradition, tua, vers 568, ‘Amr ibn Hind,...
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‘ANTARA (VIe s.)
- Écrit par Sayed Attia ABUL NAGA
- 532 mots
Grand guerrier et poète arabe préislamique. On lui attribue une cinquantaine de pièces, dont une mu‘allaqā, poème qui aurait été exposé à la Ka‘ba, la Pierre noire de La Mecque. Néanmoins, une grande partie de cette œuvre est apocryphe. Dans ces poèmes, ‘Antara exalte ses faits d'armes et exprime...
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ARABE (MONDE) - Langue
- Écrit par David COHEN
- 9 386 mots
- 3 médias
Mais il nous est aussi parvenu une abondantelittérature, des poésies surtout, et de courtes chroniques en prose, attribuées à l'ère du paganisme antéislamique. Sans doute ces pièces, livrées aux hasards de la transmission orale jusqu'aux premiers siècles de l'islam, ne furent-elles fixées par écrit... -
AVICENNE, arabe IBN SĪNĀ (980-1037)
- Écrit par Henry CORBIN
- 8 904 mots
- 1 média
On ne peut donner ici qu'une idée de son immense production. La bibliographie minutieuse établie par G. C. Anawati (Le Caire) comporte deux cent soixante-seize titres. Celle, non moins minutieuse, établie par le professeur Yahyā Mahdavi (Téhéran) comporte deux cent quarante-deux titres. Sans que nous... -
BALĀDHURĪ AL- (mort en 892 env.)
- Écrit par Claude CAHEN
- 265 mots
Historien musulman du ixe siècle. La famille d'Aḥmād b. Yaḥyā b. Djābir b. Dāwād al-Balādhurī est peut-être d'origine persane, mais elle est en tout cas depuis longtemps établie en pays arabe ; en dehors de voyages en Syrie, al-Balādhurī passe presque toute sa vie en ‘Irāq, surtout à Baghdād où...
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