MOI
Articles
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MOI
- Écrit par Catherine CLÉMENT et Henry DUMÉRY
- 12 459 mots
Pour Pascal, le moi était haïssable : formule de moraliste, qui estime que le moi est « injuste », « tyrannique », qu'il se fait « centre du tout ». Loin du texte, près des réalités, Paul Valéry commente : « Le moi est haïssable..., mais c'est celui des autres. »
Pour...
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AGRESSIVITÉ
- Écrit par Pierre KAUFMANN
- 3 103 mots
L'importance qu'a prise le concept d'agressivité dans le dernier état de la pensée freudienne tient à la position privilégiée qu'il occupe au point d'articulation, d'une part, des processus régressifs auxquels préside la pulsion de mort, d'autre part, de l'organisation...
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ALTRUISME
- Écrit par Guy PETITDEMANGE
- 3 328 mots
- 1 média
Autrui comme autre que moi, qui se refuse originellement à l'identification, qui pourtant me lie à lui jusqu'à fissurer mon moi, et m'ouvre sans tristesse sur l'abîme des commencements et l'indistinction de la fin, telle pourrait être, simplifiée à l'extrême, la thèse d' Emmanuel Levinas, le penseur... -
ÂME
- Écrit par Pierre CLAIR et Henri Dominique SAFFREY
- 6 020 mots
...ces hommes sont les prophètes d'une nouvelle croyance : ils enseignent, et ils montrent par leurs activités chamanistiques, qu'il y a en l'homme une âme ou un « moi » d'origine divine, qui peut par des techniques appropriées quitter le corps, que ce « moi » existait avant le corps et durera après lui.... -
ANALYSE TRANSACTIONNELLE
- Écrit par Olivier JUILLIARD
- 1 083 mots
Théorie de la personnalité et pratique thérapeutique permettant de rendre compte et de modifier les relations inter-individuelles, l'analyse transactionnelle (A.T.) fut développée par le psychiatre et psychanalyste américain Eric Berne (1910-1970), qui fut l'élève de Paul Federn et d'Erik Erikson....
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ANGOISSE EXISTENTIELLE
- Écrit par Jean BRUN
- 2 552 mots
- 1 média
...traduction d'une névrose ; mais, sur ce problème, les idées de Freud ont évolué. Après avoir vu dans l'angoisse la manifestation de la libido refoulée par le moi, Freud a pensé que l'angoisse manifestait surtout la présence du surmoi et qu'elle provoquait le refoulement, bien loin que ce soit le... -
AUTOBIOGRAPHIE
- Écrit par Daniel OSTER
- 7 522 mots
- 5 médias
...la réalité que ce qui peut en être vécu ne reproduit pas la réalité » (Bertolt Brecht, Sur le cinéma). Si l'autobiographie en position classique ne doute pas de ce moi, qu'elle prend pour origine alors qu'il n'est peut-être que son produit, c'est parce que cette forme perverse du « discours... -
AUTOFICTION
- Écrit par Jacques LECARME
- 2 427 mots
- 2 médias
En mai 2002, le Magazine littéraire consacra un numéro spécialaux « écritures du moi », qu'on aurait pu qualifier d'« autobiographiques » si le terme n'était pas porteur de connotations littérairement négatives. Le sous-titre de ce numéro est symptomatique : De l'autobiographie... -
AUTRE, psychanalyse
- Écrit par Alexandre ABENSOUR
- 1 306 mots
Le débat philosophique sur autrui est inséparable de la question du primat de la conscience : comment expliquer l'existence d'une autre conscience, sous quelles modalités la rencontrer ?
La doctrine qui va produire un impact certain sur les réflexions proprement psychologiques est celle...
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BERGSON HENRI (1859-1941)
- Écrit par Camille PERNOT
- 8 128 mots
- 1 média
...lui permet de rester identique à travers ses changements. Pour résoudre le problème difficile que soulève cette forme du rapport de l'un et du multiple, Bergson recourt à une distinction, devenue célèbre, entre deux moi (le « moi superficiel » et le « moi profond »), qui correspond moins à la désignation... -
ROMANTISME
- Écrit par Henri PEYRE et Henri ZERNER
- 22 170 mots
- 24 médias
L'aspect proprement philosophique en fut dégagé par Fichte, dont toute la pensée est fondée sur l'opposition du moi au non-moi. Tous les rapports entre l'individu et le monde extérieur sont ainsi mis en cause et envisagés de façon toute neuve par rapport à la philosophie kantienne. Dans cette difficulté... -
ÇA, psychanalyse
- Écrit par Anne-Marie LERICHE
- 649 mots
Le pronom neutre allemand substantivé Es, que l'on traduit par « ça », a été emprunté par Freud à Groddeck (Le Livre du ça), en lui donnant toutefois une signification différente ; alors que, pour Groddeck, le ça englobe tout (conscient, inconscient, système végétatif) et a un...
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CLIVAGE DU SUJET (psychanalyse)
- Écrit par Alexandre ABENSOUR
- 1 322 mots
...élaboration théorique portant sur la dynamique pulsionnelle des mécanismes du refoulement. À la fin de son œuvre, il élabore toutefois la notion de clivage du moi, pour tenter de saisir certains phénomènes particuliers de la vie psychique. L'introduction de la deuxième topique, à partir de 1921, conduit Freud... -
CONDILLAC ÉTIENNE BONNOT DE (1714-1780)
- Écrit par Pierre TROTIGNON
- 1 142 mots
- 1 média
On aperçoit sans peine les conséquences radicales de cette théorie. Le moi n'est que la suite des sensations et de leurs transformations. Le moi n'est pas une substance pensante, consciente de soi, mais un effet de la combinaison des sensations et de l'expression de leurs transformations dans le langage.... -
CONSCIENCE
- Écrit par Henri EY
- 10 480 mots
- 1 média
...parents (notamment du père ou du phallus) véhiculée par les relations œdipiennes (identification au père ou à la mère, avoir ou être un phallus, etc.) ; et enfin le moi lui-même, car, étant investi par la libido narcissique (Ichbesetzung, ego-cathexis), il n'est et ne naît que des exigences de la sphère... -
CORPS (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 102 mots
...conscience, je suis à l’abri du monde et des autres, mais le corps me rend vulnérable. Avec lui, je suis « dehors », à la merci du regard de l’autre et des jugements qu’il va opérer surmoi. Du fait de ma corporéité, je suis un objet parmi les objets, et j’en veux à autrui de me découvrir comme objet. -
CULPABILITÉ
- Écrit par Charles BALADIER
- 9 684 mots
- 1 média
...tardive qu'il nomme sa métapsychologie, Freud explique le sentiment de culpabilité comme l'expression et le résultat d'une tension entre le moi et le surmoi. Cette dernière instance psychique dérive à la fois du narcissisme primitif et du complexe d'Œdipe à la suite d'une identification... -
DÉFENSE MÉCANISMES DE
- Écrit par Pierre-Paul LACAS
- 663 mots
- 1 média
Expression usitée en psychanalyse pour désigner plusieurs types d'opérations psychiques destinées à « protéger » le moi. La notion de défense est présente chez Freud dès le début de ses recherches ; ainsi, dans ses Études sur l'hystérie (1895) : « Une condition indispensable...
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DÉFENSE, psychanalyse
- Écrit par Odile BOMBARDE
- 1 296 mots
La défense témoigne donc de l'unité du psychisme. En effet, c'est bien lui qui est à l'origine de la tentative d'isolation que constitue la séparation entre la représentation perturbante et l'affect qui lui était originellement lié. Or l'oubli de l'événement traumatique avait été jusqu'alors compris... -
DESCARTES RENÉ (1596-1650)
- Écrit par Ferdinand ALQUIÉ
- 12 505 mots
- 2 médias
..., et pouvant se dérouler selon l'ordre. Au reste, le doute a pour conséquence immédiate la découverte de la première des vérités : celle du moi pensant. De négation, il devient alors affirmation, affirmation de la pensée qui doute. Car au moment où je doute de tout, et du fait que je doute... -
LA DESTINATION DE L'HOMME, Johann Gottlieb Fichte - Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 857 mots
- 1 média
« Doute », « Savoir », « Croyance » (Zweifel, Wissen, Glauben), titres des trois livres composant l'ouvrage, marquent autant d'étapes progressives sur la voie de la libération du Moi. Le Moi qui s'exprime à la première personne n'est pas seulement celui de l'auteur, mais celui...