NÉANT
Articles
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NÉANT
- Écrit par Jean LEFRANC
- 3 222 mots
« Les philosophes ne se sont guère occupés de l'idée de néant. Et pourtant elle est souvent le ressort caché, l'invisible moteur de la pensée philosophique. Dès le premier éveil de la réflexion, c'est elle qui pousse en avant, droit sous le regard de la conscience, les problèmes...
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RIEN (philosophie)
- Écrit par Jean GREISCH
- 1 252 mots
« Non, rien de rien, non, je ne regrette rien... » : tout le monde, ou presque, connaît la chanson d'Édith Piaf. Quel sort les penseurs doivent-ils réserver au « rien » ? S'agit-il d'un signifiant vide, indicible et impensable, voire d'une puissance de mystification, qui entraîne la ...
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ANGOISSE EXISTENTIELLE
- Écrit par Jean BRUN
- 2 552 mots
- 1 média
...l'étant à l'Être. Pour Heidegger, l'existant est, en effet, la négation d'une totalité qu'il constituerait. Cette négation, Heidegger l'appelle Néant, Néant qui est antérieur au « non » de la négation qu'il fonde et par laquelle il n'est nullement constitué ; c'est lui que nous rencontrons dans... -
CRÉATION - La création dans les synthèses philosophico-religieuses
- Écrit par Stanislas BRETON
- 4 062 mots
L'idée de néant se prête à des critiques relativement faciles qui dénoncent, en son emploi, un néant de pensée ou d'idée, un pseudo-problème : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? dont l'illusion s'imposerait en vertu d'une habitude psychologique, qui nous condamne à aller du vide au plein... -
ÊTRE, philosophie
- Écrit par Giulio GIORELLO
- 4 680 mots
...abandonne la conception parménidienne (« Car tu ne pourrais pas connaître le non-être – cela est impossible – ni ne pourrais l'exprimer » [fragment 4, 7-8]. « Il faut dire et penser que l'être est ; puisqu'il est possible qu'il soit, mais le néant n'est pas possible, voici ce que je te prierai... -
IMMANENCE ET TRANSCENDANCE
- Écrit par Robert MISRAHI
- 4 284 mots
- 1 média
Certes, il y a chez Heidegger une sorte d'émergence de l'être hors du néant, mais cette émergence n'a plus rien de commun avec le mouvement classique vers les hauteurs (encore présent chez Nietzsche). C'est que le néant est plutôt la négativité, l'acte de néantisation de l'être qu'opère la réalité... -
MOI
- Écrit par Catherine CLÉMENT et Henry DUMÉRY
- 12 461 mots
Pour Pascal, le moi était haïssable : formule de moraliste, qui estime que le moi est « injuste », « tyrannique », qu'il se fait « centre du tout ». Loin du texte, près des réalités, Paul Valéry commente : « Le moi est haïssable..., mais c'est celui des autres. »
Pour...
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LE MONDE COMME VOLONTÉ ET COMME REPRÉSENTATION, Arthur Schopenhauer - Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 748 mots
- 1 média
...quotidien, ou « s’affirmer puis se nier ». Cette alternative est laissée au libre choix de l’individu, aucune raison supérieure n’étant là pour le guider. Le livre s’achève sur ces phrases : « Pour ceux que la Volonté anime encore, ce qui reste après la suppression totale de la Volonté, c’est effectivement... -
NIETZSCHE FRIEDRICH (1844-1900)
- Écrit par Jean GRANIER
- 9 778 mots
- 1 média
...cette réalité que l'on s'acharne à disqualifier en la taxant de simple apparence, il faut conclure que la métaphysique n'est qu'une fabulation autour du néant. L'Idéal, c'est le néant érigé en idole. « L'homme cherche un principe au nom duquel il puisse mépriser l'homme ; il invente un autre monde pour... -
NIHILISME
- Écrit par Jean GRANIER
- 4 437 mots
- 2 médias
...» (XV, 145). Le nihilisme est l'aveu lucide que l'ancien fondement métaphysique des valeurs, l'être identifié à Dieu, n'est qu'une fabulation autour du néant : « Si un philosophe pouvait être nihiliste, conclut Nietzsche, il le serait parce qu'il trouve le néant derrière tous les idéaux » (VIII,... -
NON & NÉGATION, philosophie
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 965 mots
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NON-ÊTRE
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 355 mots
Le non-être n'est pas le néant, si l'on entend par néant la simple absence d'être (l'idée de néant ne surgit qu'après coup, de façon imaginaire, comme suppression de l'être). Au sens le plus fort, le non-être est la part de négativité qui est présente dans le réel ou bien le pouvoir de...
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SOPHISTIQUE
- Écrit par Jacques BRUNSCHWIG et Barbara CASSIN
- 6 773 mots
...l'énoncé parménidéen lui-même fait être le non-être rien qu'en en parlant : comme le note Hegel, « ceux qui insistent sur la différence entre l'être et le néant feraient bien de nous dire en quoi elle consiste » (Science de la logique, Theorie Werkausgabe, Francfort-sur-le-Main, t. V, vol. 1, p. 95).... -
PLATON (env. 428-env. 347 av. J.-C.)
- Écrit par Monique DIXSAUT
- 13 765 mots
- 3 médias
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SAGESSE
- Écrit par Manuel de DIÉGUEZ
- 10 396 mots
Quelle est donc la source du regard incapturable que le sage porte sur les idoles de l'avoir et du pouvoir, sinon le néant qui « fonde » la conscience de « soi » sur sa propre insaisissabilité ? C'est le néant qui nourrit l'angoisse ontologique du sage. Car l'angoisse qu'il ressent devant... -
SARTRE JEAN-PAUL (1905-1980)
- Écrit par Jacques LECARME et Juliette SIMONT
- 8 898 mots
- 2 médias
...réduisent l'image à une forme dégradée de la perception, n'avons-nous pas l'évidence vécue de sa spécificité, qui est d'avoir constitutivement affaire au néant ? J'imagine dans l'absence de ce que j'imagine. Ce néant qui est au cœur de l'image, je le manque forcément dès que je fais d'elle...