RÉCIT
Articles
-
ORALE TRADITION
- Écrit par Pascal BOYER
- 4 918 mots
...Par commodité de langage, un ethnographe déclare avoir recueilli un certain mythe ou une épopée ; mais il n'en possède qu'une ou plusieurs versions. Les récits en question ne sont pas des textes figés ; ils évoluent, sont modifiés constamment d'une récitation à une autre ; et, dans l'ensemble des versions... -
PERFORMANCE, art
- Écrit par Daniel CHARLES
- 19 262 mots
- 1 média
Réponse : la forme narrative – et, par extension, la pragmatique de l'art-performance – « obéit à un rythme, elle est la synthèse d'un mètre qui bat le temps en périodes régulières et d'un accent qui modifie la longueur ou l'amplitude de certaines d'entre elles ». Lyotard décèle l'influence de ce rythme... -
POÉSIE
- Écrit par Michel COLLOT et Dominique VIART
- 9 394 mots
- 2 médias
...des modes d'énonciation différents : genres lyriques, comme l'ode ou l'élégie, où le poète est en général seul à parler ; genres narratifs, comme l'épopée, où la voix du narrateur alterne avec celle des héros ; genres dramatiques, comme la tragédie ou la comédie, où la... -
POÉTIQUE
- Écrit par Jean-Marie SCHAEFFER et Tzvetan TODOROV
- 4 795 mots
...descriptive. L'école sémiotique d'Algirdas-Julien Greimas en revanche a situé d'emblée ses analyses littéraires (par exemple, l'étude des structures du récit) dans le cadre d'un modèle sémiotique général très formalisé ; de surcroît, la théorie greimasienne a voulu avoir une validité non seulement descriptive,... -
POINT DE VUE, littérature
- Écrit par Jean-Yves POUILLOUX
- 403 mots
- 1 média
L'usage du terme et de la notion de point de vue remonte probablement à l'œuvre de Henry James et aux préfaces qu'il écrivit pour un certain nombre de romans dans lesquels il fait un usage systématique et personnel d'un procédé littéraire déjà connu : raconter une histoire entière par le moyen...
-
PROPP VLADIMIR IAKOVLEVITCH (1895-1970)
- Écrit par André BÉRÉLOWITCH
- 829 mots
Folkloriste soviétique, Vladimir Propp appartient à ce groupe de formalistes russes dans lequel figurent Jakobson, Tomachevski, Chklovski, Bakhtine et qu'unit une réflexion commune sur les rapports du langage et de l'œuvre littéraire. Moins éclectique que beaucoup de ses compagnons, il s'est consacré...
-
PROUST MARCEL (1871-1922)
- Écrit par Jean-Yves TADIÉ
- 7 257 mots
- 3 médias
Proust découvre alors que la réminiscence peut organiser le récit : le narrateur se souvient d'un « moi » intermédiaire, qui, au cours d'insomnies, est envahi par le souvenir. La mémoire évoque alors l'enfance à Combray, Swann, le bord de mer, les Guermantes, les Verdurin, Venise, la « race maudite... -
QUÊTE, littérature
- Écrit par Jean-Pierre BORDIER
- 687 mots
Notion « fonctionnelle » fondamentale dans le conte populaire, tel que l'a décrit Vladimir Propp, et dans le mythe, la quête est accomplie par le héros en vue de combler le « manque », caractéristique de la situation initiale. À ce titre, elle intervient aussi dans n'importe quel type de ...
-
RÉALISME (art et littérature)
- Écrit par Gerald M. ACKERMAN et Henri MITTERAND
- 6 499 mots
- 4 médias
...d'actions, telles qu'en offre la vie réelle ; il est le médiateur d'un énoncé didactique sur le monde ; il assure enfin la nécessaire solidarité entre la narration des événements et des actes et la description des êtres et des choses. Et, comme sa destinée (éducation, ambitions, désirs, conquêtes, carrière,... -
RÊVE
- Écrit par Jean-François LYOTARD
- 4 217 mots
...marque la figure langagière du mythe, on l'a dit, c'est l'exclusion des premières et deuxième personnes pronominales, c'est concurremment la forme du récit. Le mythe déroule diachroniquement les moments d'un drame qu'accomplissent des personnages (troisièmes personnes) ; le linguiste observe que, par... -
RHAPSODE, littérature
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 282 mots
-
ROMAN - Essai de typologie
- Écrit par Jean CABRIÈS
- 5 909 mots
- 5 médias
En apparence, une œuvre romanesque est un discours suivi. En fait, un roman est une forme littéraire construite à partir d'une réalité elle-même structurée, ou du moins que le romancier perçoit comme organisée. Un groupe social, un problème ou un cas psychologique, un événement historique,...
-
ROMAN - Le nouveau roman
- Écrit par Pierre-Louis REY
- 4 675 mots
- 1 média
...comment Kafka a hérité de Dostoïevski plus que de Proust cet univers où « ne reste qu'une immense stupeur vide, un ne-pas-comprendre définitif et total ». Le soupçon naît du moment où les œuvres sont envahies par « un je anonyme qui est tout et qui n'est rien et qui n'est le plus souvent qu'un reflet de... -
ROMAN - Le roman français contemporain
- Écrit par Dominique VIART
- 7 971 mots
- 11 médias
Toutes ces entreprises narratives supposent une confiance retrouvée dans lerécit. Après les perturbations dont il fut l'objet, l'époque contemporaine renarrativise le roman. Elle témoigne même d'une fascination nostalgique envers les grandes œuvres romanesques du patrimoine – celles de Conrad, Stevenson,... -
ROMAN - Roman et cinéma
- Écrit par Jean-Louis LEUTRAT
- 6 194 mots
- 6 médias
...cinéma « à raconter des histoires, une action extérieure, c'est se priver du meilleur de ses ressources, aller à l'encontre de son but le plus profond ». Dès ses débuts, en effet, le cinéma a été utilisé pour « raconter des histoires ». Cette fonction a pris de plus en plus d'importance jusqu'à devenir prépondérante,... -
SAGAS
- Écrit par Régis BOYER
- 3 673 mots
À l'imitation des écrits en latin que diffuse l'Église, les Islandais relatent sous forme de récits brefs ou aettir (singulier áttr, le Moyen Âge français les eût appelés « dits ») les souvenirs de leur passé proche ou lointain ; puis, à l'exemple de l'hagiographie... -
STERNE LAURENCE (1713-1768)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 3 112 mots
- 1 média
...paraît Tristram Shandy, Defoe, Richardson et Fielding avaient imposé au roman anglais forme, thèmes, structure et personnages. On savait conduire un récit, nouer une intrigue, régler les rapports des personnages entre eux, donner à la fiction couleur de réalité, et, au sein d'un univers romanesque bien... -
STYLISTIQUE
- Écrit par Georges MOLINIÉ
- 6 198 mots
...lignée des travaux de Propp en narratologie et de Greimas en sémantique, on a interprété la structure profonde, abstraite, des modèles essentiels de récits, avec leur cortège d'actants et leurs algorithmes de transformations. On a scruté les modèles fondamentaux de la structure de la signification,... -
TEMPORALITÉ (littérature)
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 1 018 mots
De la notion de temporalité, on ne retient le plus souvent que la signification philosophique : elle désigne la dimension existentielle, vécue, du temps. Mais il s'agit aussi d'un terme grammatical qui indique la valeur ou le caractère temporels d'un fait de langue. Le linguiste ...
-
TEMPS ET RÉCIT, Paul Ricœur - Fiche de lecture
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 880 mots
...de la prétention de vérité qui distingue les mémoires du roman, par exemple, mais d'un niveau de référentialité plus profond, commun aux deux formes de récit, historiographique ou romanesque : le rapport au temps. La thèse majeure est en effet que « le temps devient temps humain [temporalité] dans la mesure...