SCIENCES ET PHILOSOPHIE
Articles
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SCIENCES ET PHILOSOPHIE
- Écrit par Alain BOUTOT
- 17 717 mots
- 6 médias
La science et la philosophie furent longtemps inséparables. Dans l'Antiquité, la philosophie représentait la science suprême, celle « des premiers principes et des premières causes ». Les autres sciences, et notamment la physique, recevaient d'elle leurs fondements. Cette alliance s'est trouvée brisée...
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SCIENCE (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 558 mots
En raison de son indiscutable progression, et du fait de ses multiples applications techniques qui ont considérablement bouleversé nos vies, la « science » est un terme générique paré d’un immense prestige. On peut du même coup se demander si le recours à ce mot n’a pas trop souvent pour objectif...
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SCIENCE, notion de
- Écrit par Jean-Paul THOMAS
- 1 954 mots
La science désigne traditionnellement, pour les philosophes, une opération de l'esprit permettant d'atteindre une connaissance stable et fondée. Platon (428 env.-env. 347 av. J.-C.) oppose ainsi, dans le livre V de La République, la science et l'opinion, cette dernière réputée changeante...
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ÂGE DE LA TERRE
- Écrit par Pascal RICHET
- 5 145 mots
- 5 médias
Tout comme le jour et la nuit, les saisons, les années et les générations semblent se répéter inlassablement. D'un bout à l'autre de la Terre, il en résulta une conception du temps qu’on a qualifié de cyclique. Comme l’a résumé Mircea Eliade dans son classique Mythe de l’éternel... -
ALEMBERT JEAN LE ROND D' (1717-1783)
- Écrit par Michel PATY
- 2 876 mots
- 2 médias
Encontrepoint à son œuvre scientifique et en relation avec elle, d'Alembert a développé une théorie de la connaissance influencée par Locke et le sensualisme de Condillac, mais centrée avant tout sur une épistémologie de la physique newtonienne. C'est à nos sensations que nous devons... -
ALTHUSSER LOUIS (1918-1990)
- Écrit par Saül KARSZ et François MATHERON
- 4 571 mots
On attribue souvent à Althusser le principe d'une séparation tranchée entre« science » et « idéologie ». Dans Pour Marx et Lire « Le Capital », « science » désigne à la fois le projet marxiste de produire des connaissances objectives et l'inscription de ce projet dans le camp des sciences... -
ANTHROPOLOGIE ET ONTOLOGIE
- Écrit par Frédéric KECK
- 1 255 mots
Si l’anthropologie s’est définie contre la métaphysique classique en remplaçant un discours sur Dieu comme fondement de toutes choses par un discours sur l’homme comme sujet et objet de connaissance (Foucault, 1966), elle a renoué depuis les années 1980 avec l’ontologie, définie comme un...
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BACHELARD GASTON (1884-1962)
- Écrit par Jean-Jacques WUNENBURGER
- 3 479 mots
- 1 média
L'œuvre du philosophe français Gaston Bachelard est dominée par deux thématiques bien distinctes, développées dans deux séries d’ouvrages aux références et aux lecteurs bien différents. Bachelard constitue de ce fait une figure singulière du paysage intellectuel français. Il échappe à toute simplification...
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BACON chancelier FRANCIS (1560 ou 1561-1626)
- Écrit par Michèle LE DŒUFF
- 2 171 mots
- 1 média
Né à Londres dans une famille qui a déjà fourni à la Couronne anglaise quelques grands serviteurs mais qui n'appartient pas à la noblesse terrienne, Bacon fut élève de Trinity College (Cambridge) et étudia le droit à Gray's Inn (Londres). Il séjourna en France de 1576 à 1578 (ou 1579) auprès de l'ambassadeur...
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BERGSON HENRI (1859-1941)
- Écrit par Camille PERNOT
- 8 130 mots
- 1 média
L'expérience pure, si elle est possible, ne peut être qu'une expérience épurée. Bergson ne cesse d'attirer l'attention sur les confusions, les artifices et les illusions que comportent l'expérience courante et même certains types d'expérience tenus pour scientifiques et qui ne le sont que partiellement.... -
BIOLOGISME
- Écrit par Sébastien LEMERLE et Carole REYNAUD-PALIGOT
- 2 772 mots
Le biologisme peut être défini comme une tendance à ramener l’explication des phénomènes humains, qu’ils soient psychologiques ou sociaux, à des facteurs biologiques. Cette manière de penser a une histoire étroitement liée à l’essor de la biologie moderne ainsi qu’à celui des premières tentatives...
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BRUNO GIORDANO (1548-1600)
- Écrit par Jean SEIDENGART
- 5 291 mots
...dans l'intériorité de notre pensée, un infini actuel « infigurable » (comme dit le De immenso) qui conditionne en fait toute notre connaissance. Il a étendu sa réflexion sur les apories de la limitation locale aux dimensions de la cosmologie, en assimilant, semble-t-il, l'œuvre de Copernic à... -
BRUNSCHVICG LÉON (1869-1944)
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 948 mots
Philosophe français, né à Paris, Léon Brunschvicg entre, en 1880, à l'École normale supérieure et suit à la Sorbonne les cours de Victor Brochard et d'Émile Boutroux. Sa thèse de doctorat a pour sujet et pour titre La Modalité du jugement(1892). Il fonde, en 1893, la Revue de...
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CANGUILHEM GEORGES (1904-1995)
- Écrit par François DELAPORTE
- 2 228 mots
Le philosophe, historien des sciences et médecin français Georges Canguilhem a produit une œuvre qui se caractérise par une attention extrême portée, pendant près d'un demi-siècle, aux progrès contemporains des sciences biologique et médicale. La réflexion qu'il conduit est, pour l'essentiel,...
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CARTÉSIANISME
- Écrit par Pierre GUENANCIA
- 1 862 mots
...ces trois derniers siècles, la philosophie cartésienne s'est engagée simultanément dans la voie de la philosophie première ou métaphysique et dans celle de la science, et même de presque toutes les sciences connues au temps de Descartes : mathématiques, physique, médecine (anatomie, physiologie). Le cartésianisme... -
CARUS CARL GUSTAV (1789-1869)
- Écrit par Paul-Henri BIDEAU
- 973 mots
Issu d'une famille d'artisans aisés et cultivés de Leipzig, Carus, dès ses études achevées (1811), enseigne à l'Université l'anatomie comparée et se perfectionne en gynécologie, tout en poursuivant sa formation de peintre. Le typhus, contracté en soignant les blessés de la bataille de Leipzig, le...
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CASSIRER ERNST (1874-1945)
- Écrit par Gilbert DURAND
- 2 342 mots
- 1 média
...expérience scientifique, oscille entre le primat de l'être et le primat de la connaissance, entre le primat de l'objet et celui du sujet. La science présente la réalité comme une synthèse d'objectivité de plus en plus haute ; est « objectif » ce qui est invariant, mais l'invariance se construit... -
CAUSALITÉ
- Écrit par Raymond BOUDON , Marie GAUTIER et Bertrand SAINT-SERNIN
- 12 990 mots
- 3 médias
...fonction de la façon dont on se représente le passage du désordre à l'ordre, du chaos primordial au monde partiellement ordonné dans lequel nous vivons. La position que prend Platon dans Timée (30 a) a été, pour notre conception de la rationalité scientifique, décisive : « Le Dieu a voulu que toutes choses... -
CAVAILLÈS JEAN (1903-1944)
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 445 mots
Philosophe et logicien français, professeur à l'École normale supérieure, à l'université de Strasbourg et à la Sorbonne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs fois prisonnier et évadé, il est l'un des premiers et des plus actifs fondateurs de réseaux de résistance. Il a été fusillé par les...
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COGNITIVES SCIENCES
- Écrit par Daniel ANDLER
- 19 265 mots
- 4 médias
Il faut donc distinguer deux sources de principes fondamentaux :d'une part, les hypothèses formulées par les scientifiques eux-mêmes, complétées et interprétées par leurs pratiques ; d'autre part, les reconstructions, par les philosophes, visant à expliciter ces hypothèses et ces pratiques, à leur... -
CONNAISSANCE
- Écrit par Michaël FOESSEL , Yves GINGRAS et Jean LADRIÈRE
- 9 107 mots
- 1 média
Selon l'interprétation qui vient d'être évoquée, lascience moderne est fondée sur des présuppositions ontologiques qui sont précisément celles de la métaphysique de la subjectivité. Elle est constituée essentiellement par la représentation. On peut se demander cependant si, dans ses développements... -
COPENHAGUE ÉCOLE DE
- Écrit par Bernard d' ESPAGNAT
- 733 mots
- 2 médias
On regroupe sous ce nom les physiciens théoriciens qui, entre 1920 et 1930, après avoir élaboré la mécanique quantique, mirent en évidence ses aspects les plus révolutionnaires par rapport aux concepts en vigueur jusqu'alors et furent les instigateurs d'un très profond débat épistémologique...
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CORPS (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 102 mots
Durant plus de deux millénaires, dans le monde occidental, le corps n’a guère fait l’objet de réflexions philosophiques si ce n’est de façon négative, en tant qu’entité faisant obstacle aux intentions de l’âme. La religion orphique (liée au culte ésotérique d’Orphée), très présente dans la Grèce...
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