SCIENCES
Articles
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SCIENCES - Vue d'ensemble
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 2 061 mots
L'organisation du savoir a cessé depuis longtemps d'être monarchique. Aux siècles de foi et d'autorité, la théologie était la reine des sciences. La philosophie était sa servante ou plutôt, comme gémissait Kant, sa suivante, alors que la philosophie, observait-il, n'a qu'un service...
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SCIENCES - Sciences et discours rationnel
- Écrit par Jean LADRIÈRE
- 6 634 mots
En première approximation, on pourrait dire que la science est un mode de connaissance critique. Le qualificatif « critique » doit être entendu ici en un double sens : il indique, d'une part, que la science exerce un contrôle vigilant sur ses propres démarches et met en œuvre des critères précis de...
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SCIENCES ET PHILOSOPHIE
- Écrit par Alain BOUTOT
- 17 713 mots
- 6 médias
La science et la philosophie furent longtemps inséparables. Dans l'Antiquité, la philosophie représentait la science suprême, celle « des premiers principes et des premières causes ». Les autres sciences, et notamment la physique, recevaient d'elle leurs fondements. Cette alliance s'est trouvée brisée...
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SCIENCES - Sociologie
- Écrit par Yves GINGRAS
- 5 557 mots
- 2 médias
Comme c'est le cas de la plupart des spécialités de la sociologie , la sociologie des sciences ne prend son véritable essor que lorsque les sciences elles-mêmes commencent à être perçues comme un « problème social ». Leur développement massif après la Seconde Guerre mondiale, sans...
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SCIENCES - Science et christianisme
- Écrit par Jacques ROGER
- 4 121 mots
Les scientifiques d'aujourd'hui s'étonnent souvent du temps qu'il a fallu pour découvrir des vérités scientifiques qui leur paraissent évidentes ; et ils expliquent volontiers cette lenteur par un obstacle extérieur, en l'occurrence la pensée chrétienne et l'autorité des Églises. C'est...
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SCIENCES - Science et progrès
- Écrit par Jean-Marc LÉVY-LEBLOND
- 6 539 mots
La science entretient avec l'idée de progrès un rapport privilégié, à un double titre. D'une part, depuis le XVIIe siècle, la science est conçue comme le parangon du progrès, comme l'une des (rares) pratiques humaines où le progrès semble incontestable. Après tout, on peut discuter...
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SCIENCE (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 563 mots
En raison de son indiscutable progression, et du fait de ses multiples applications techniques qui ont considérablement bouleversé nos vies, la « science » est un terme générique paré d’un immense prestige. On peut du même coup se demander si le recours à ce mot n’a pas trop souvent pour objectif...
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SCIENCE, notion de
- Écrit par Jean-Paul THOMAS
- 1 957 mots
La science désigne traditionnellement, pour les philosophes, une opération de l'esprit permettant d'atteindre une connaissance stable et fondée. Platon (428 env.-env. 347 av. J.-C.) oppose ainsi, dans le livre V de La République, la science et l'opinion, cette dernière réputée...
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ANALOGIE
- Écrit par Pierre DELATTRE , Encyclopædia Universalis et Alain de LIBERA
- 10 427 mots
Tout langage de description ou d'interprétation théorique utilisé dans les sciences de la nature comporte une sémantique et une syntaxe, la première portant sur les « objets » que l'on met en relation, la seconde sur ces relations elles-mêmes. Les données sémantiques sont au fond des ... -
ANTHROPOLOGIE DES SCIENCES
- Écrit par Sophie HOUDART
- 3 546 mots
- 1 média
L’anthropologie des sciences constitue, au sein de l’anthropologie sociale, le champ d’étude relatif aux faits de savoir, notamment naturels (botanique et zoologie au premier chef). Elle peut être saisie au sein d’une double généalogie : celle des ethnosciences d’une part ; celle de la sociologie...
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ARCHÉOLOGIE (Traitement et interprétation) - Les modèles interprétatifs
- Écrit par Jean-Paul DEMOULE
- 2 426 mots
L'archéologie ne saurait se résumer à la simple collecte d'objets contenus dans le sol. Elle ne saurait non plus se cantonner, comme elle l'a longtemps été, au rôle d'une « auxiliaire de l'histoire », incapable par elle-même d'interpréter ses propres documents. Toute science dispose à la fois de faits...
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CAUSALITÉ
- Écrit par Raymond BOUDON , Marie GAUTIER et Bertrand SAINT-SERNIN
- 12 987 mots
- 3 médias
Le cheminement de la notion métaphysique à un principe utilisable en sciences a été graduel et lent : il a fallu, du côté de la philosophie, restreindre les ambitions ; et, du côté des sciences, clarifier les principes et instituer des expériences. -
CITÉ DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE
- Écrit par Michel VAN-PRAËT
- 1 714 mots
- 2 médias
...techniques et de l’industrie. Son rapport est structuré par trois objectifs : répondre à l’accroissement sans précédent des connaissances dans les domaines des sciences et des techniques ; éclairer les grandes problématiques contemporaines auxquelles les sociétés sont confrontées ; montrer les capacités françaises... -
COMTE AUGUSTE (1798-1857)
- Écrit par Bernard GUILLEMAIN
- 9 502 mots
- 1 média
Pourquoi Auguste Comte, contrairement à Saint-Simon, présente-t-il une réflexion sur la science en préambule à un plan de réforme sociale ? Cela tient à l'idée qu'il se fait de la science, non pas seulement somme de savoirs, mais rapport global de l'homme au monde. Par suite, elle s'offre avant tout... -
CONTROVERSE
- Écrit par Fernando GIL
- 1 069 mots
À l'opposé de ce qui s'est passé en théologie, où l'on cultivait l'art de la controverse (le cardinal Bellarmin occupa, pour l'enseigner, une chaire à Louvain, puis, à partir de 1576, au Collège romain, et il écrivit un traité des Controverses), l'existence de...
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CONTROVERSES SCIENTIFIQUES PUBLIQUES
- Écrit par Bernard REBER
- 1 719 mots
Les controverses ont toujours fait partie de l'avancée des sciences. Elles sont indispensables à la formation, au développement et à l'évaluation des théories, des méthodes, de la constitution et de l'interprétation des données. Certains auteurs considèrent la science comme une succession ininterrompue...
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CORPS (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 102 mots
Mais Descartes, en procédant de la sorte, ne néglige-t-il pas les conditions d’apparition du savoir objectif ? Il y a science parce qu’il existe sur notre planète un vivant doté de sensibilité. Il y a science parce qu’un être vivant a choisi, à un certain moment de son développement, d’explorer... -
CROYANCE
- Écrit par Paul RICŒUR
- 11 987 mots
...elle demeure constante dans son affirmation et ne doute plus, c'est là ce que nous posons être, chez elle, opinion[doxa] » (ibid., 189 e-190 a). Deux problématiques désormais s'entrecroisent : l'une, plus ontologique, qui oppose science et opinion, comme être et apparaître, l'autre plus psychologique,... -
DESCRIPTION ET EXPLICATION
- Écrit par Jean LARGEAULT
- 9 388 mots
- 1 média
...termes d'énoncés de rapports quantitatifs constants. Meyerson a critiqué ce réductionnisme en montrant qu'il ne rend pas justice à la tendance explicative des sciences. D'abord, la physique – la discipline qui passe, à l'époque contemporaine, pour être devenue la plus favorable aux thèses idéalistes et positivistes... -
DÉTERMINISME
- Écrit par Étienne BALIBAR et Pierre MACHEREY
- 9 713 mots
Cependant, cette formulation, qui tout à la fois résume un « esprit scientifique » et lui fournit son langage, en recouvre d'autres, plus décisives pour l'histoire des sciences. Citons de nouveau Claude Bernard : « Il y a dans tous les phénomènes des conditions du milieu qui règlent leurs manifestations... -
DUHEM PIERRE (1861-1916)
- Écrit par Michel PATY
- 3 007 mots
Tout en poursuivant ses travaux en physique, Pierre Duhem s'est de plus en plus préoccupé de philosophie et d'histoire des sciences, surtout à partir de 1893 pour la première discipline et de 1904 pour la seconde. -
DURKHEIM (ÉCOLE DE)
- Écrit par Claude JAVEAU
- 2 538 mots
...connaissances en fonction duquel le monde peut être compris de manière conceptuelle. Dans la société moderne, la première encadre les idéaux de l'individualisme moral, tandis que la seconde devient de plus en plus le domaine de la science, qui finit par concurrencer toujours davantage celui de la foi. -
ÉPISTÉMOLOGIE
- Écrit par Gilles Gaston GRANGER
- 13 112 mots
- 4 médias
Si l'on traduit par notre mot « science » le mot grec ἐπιστήμη, l'épistémologie est, étymologiquement, la théorie de la science. Bien que la forme anglaise du vocable ait existé avant que le français ne l'assimile, c'est pourtant avec le sens différent et plus large de « théorie de la connaissance...
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ERREUR
- Écrit par Bertrand SAINT-SERNIN
- 4 874 mots
- 2 médias
...le bâton est droit, l'apparence demeure. « Contre cette illusion n'a-t-on pas découvert de très beaux remèdes dans la mesure, le calcul et la pesée ? » Cette recommandation antique et de bon sens, nous la retrouvons, sous une forme plus théorique et plus systématique, chez les créateurs de la science moderne,... -
ÉVOLUTION DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DANS LE MONDE
- Écrit par Yves GINGRAS
- 3 613 mots
- 16 médias
Il est d’usage de dire que la science est par essence internationale. S’il est vrai que la validité d’une connaissance scientifique ne dépend pas des particularités des individus qui la produisent et a en principe un caractère universel, il en va autrement de la distribution mondiale des recherches...
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EXPÉRIENCE
- Écrit par Pascal ENGEL
- 7 147 mots
- 1 média
Le programme empiriste logique d'une réduction du langage de la science à des données observables rencontre des limites analogues. Alors que le positivisme classique (celui de Comte et de Mill) entendait réduire la science à l'énoncé de « lois des phénomènes », le positivisme viennois reformule... -
EXPÉRIENCE ET EXPÉRIMENTATION, sciences
- Écrit par Jean-Paul THOMAS
- 1 594 mots
La naissance de la science moderne, au xviie siècle, est couramment rapportée à l'élaboration d'une méthode, dite expérimentale, qui se traduirait par une prise en compte de l'expérience, par l'observation des phénomènes et le recours à l'expérimentation. La signification...
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ANTIQUITÉ
- Écrit par Pierre JUDET DE LA COMBE
- 1 983 mots
Spontanément, ou presque, on associe au mot « Antiquité » la Grèce et la Rome anciennes. Parfois, pour préciser qu'il ne s'agit pas des Antiquités égyptiennes, juives, mésopotamiennes, ou encore hittites ou indiennes ou même « nationales », on ajoute l'adjectif « classique ». Cette précision est relative,...
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