SOCRATE (469-399 av. J.-C.) ET ÉCOLES SOCRATIQUES
Articles
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SOCRATE (469-399 av. J.-C.) ET ÉCOLES SOCRATIQUES
- Écrit par Jacques BRUNSCHWIG
- 2 735 mots
- 1 média
Socrate n'est pas un philosophe parmi les autres ; il est le totem de la philosophie occidentale. En chaque pensée qui s'éveille et s'interroge, il revit ; en chaque pensée qu'on humilie ou qu'on étouffe, il meurt à neuf. La place exceptionnelle qu'il tient dans notre culture est celle du héros...
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ANTIQUITÉ - Naissance de la philosophie
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 11 137 mots
- 8 médias
Le rapport de Socrate (470-399) aux sophistes est complexe. D'une part, il se rapproche d'eux en ce que, réagissant contre la tradition des physiciens, il convertit la philosophie de la considération de la nature à celle de l'homme. Comme eux, il enseigne l'homme de la rue, l'homme quelconque. Comme... -
ANTISTHÈNE (env. 440-env. 370 av. J.-C.)
- Écrit par Pierre HADOT
- 232 mots
Disciple de Socrate et maître de Diogène le Cynique, Antisthène, comme le firent un peu plus tard les mégariques, considérait le langage discursif comme étant incapable de décrire adéquatement la réalité concrète des unités individuelles. On ne peut dire « un homme est bon », mais seulement « le...
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APORIE
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 803 mots
Terme appartenant à la philosophie grecque de l'Antiquité ; c'est la transcription littérale de aporia, dont le sens propre est « impasse », « sans issue », « embarras ». En philosophie, on peut lui donner un sens faible, comme le fait Aristote en insistant sur l'aspect...
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ARISTIPPE DE CYRÈNE (425-355 av. J.-C.)
- Écrit par Pierre HADOT
- 169 mots
Disciple de Socrate, fondateur de l'école cyrénaïque. Les écrits d'Aristippe de Cyrène sont tous perdus, mais on possède à son sujet de nombreuses anecdotes (« chries ») ou paroles fameuses prononcées dans une situation typique. Diogène Laërce, qui en a conservé beaucoup (...
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ARISTOPHANE (445-380 av. J.-C.)
- Écrit par Jean DEFRADAS
- 4 637 mots
- 1 média
Ayant appris que Socrate tient une école où il enseigne l'art de faire triompher le raisonnement faible sur le raisonnement fort, il veut apprendre de lui le moyen de se débarrasser de ses créanciers sans les payer. Mais comme il ne montre aucune aptitude à comprendre ce qu'on lui enseigne, il fait prendre... -
LE BANQUET, Platon - Fiche de lecture
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 992 mots
- 1 média
Sans doute le plus connu des dialogues platoniciens, Le Banquet (Sumpósion) ou Sur l'amour, rédigé vers 375 avant notre ère – soit, comme La République, Le Phédon et Le Phédre, durant la période dite de la maturité de Platon (428 env.-347 env. av. J.-C.) – demeure un texte énigmatique....
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ÉDUCATION - Philosophie de l'éducation
- Écrit par Daniel HAMELINE
- 2 343 mots
- 1 média
L'éducation, avec Socrate, est devenue, en effet, une question pour philosophes, parce qu'avec Socrate la philosophie même est issue de la préoccupation d'un éducateur. Au milieu d'une époque dure, où la Grèce s'entredéchire, où l'arrivisme et la désinvolture des élites vont de pair avec la curiosité... -
BLASPHÈME
- Écrit par Thomas HOCHMANN
- 7 019 mots
- 5 médias
Dans la Grèce antique, le manque de respect envers les dieux pouvait conduire à la mort. Le procès de Socrate et sa condamnation à la peine capitale en sont l’illustration la plus connue. Si les Grecs ne parlaient pas à cet égard de « blasphème », mais d’« asébie » – άσέβεια, l’incrimination retenue... -
CIVISME
- Écrit par Bernard GUILLEMAIN
- 4 709 mots
...mais bien ressemblance » (La République, IV, 435 a-b), il excluait cet écart, ce jeu où se glisserait l'acte d'une volonté. La mort de Socrate (même si l'on écarte du récit l'interprétation hagiographique et l'intention de propagande) va nous éclairer. Socrate aurait décidé de mourir par... -
CYRÉNAÏQUE ÉCOLE (Ve-IVe s. av. J.-C.)
- Écrit par Pierre HADOT
- 610 mots
Groupe de philosophes qui tire son nom de Cyrène, d'où était originaire son fondateur, Aristippe, disciple de Socrate. Les principaux successeurs d'Aristippe furent : sa fille Arété (une des rares femmes philosophes de l'Antiquité) ; le fils de celle-ci, Aristippe Metrodidactos (c'est-à-dire...
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DÉMONSTRATION (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 085 mots
...d’un mot grec signifiant « sans solution »), et qui nous présentent un Socrate se limitant à un travail critique, le modèle mathématique est omniprésent. Socrate (env. 470-399 av. J.-C.), partant du postulat selon lequel « je ne sais rien », n’a d’autre choix que de considérer au départ comme valide la thèse... -
DÉSIR, philosophie
- Écrit par Jean GREISCH
- 1 360 mots
...constitutive de l'acte philosophique. Les six discours en l'honneur d'Éros qui se succèdent dans le Banquet (env. 375 av. J.-C.) culminent dans le discours de Socrate, qui est doublement indirect : Socrate le tient d'une étrangère, Diotime, prêtresse de Mantinée qui, elle-même, allègue un mythe pour rendre compte... -
DIALOGUE, notion de
- Écrit par Christophe TRIAU
- 1 270 mots
Il est significatif qu'un des premiers modèles de dialogue soit celui du dialogue philosophique, dans la lignée de ceux où Platon met en scène Socrate : mise à l'épreuve de l'autre et processus d'accouchement, sa conflictualité ne vaut qu'en tant qu'examen et remise en question des certitudes.... -
ESTHÉTIQUE - Histoire
- Écrit par Daniel CHARLES
- 11 892 mots
- 3 médias
...l'esthétique de Platon lui-même, s'éclairent si l'on garde à l'esprit l'acuité de cette lutte entre moralistes et immoralistes. Tel le combat que mène Socrate, partisan de la morale et de l'utilité dans l'art – raillé copieusement par Aristophane, lui-même héritier du rationalisme des... -
DIALOGUE
- Écrit par Françoise ARMENGAUD et Robert MISRAHI
- 4 421 mots
- 1 média
...écrite du dialogue. À travers le dialogue platonicien (simple instrument littéraire de l'analyse dialectique), se dessine le véritable dialogue vivant que Socrate conduisait avec ses interlocuteurs athéniens. Derrière l'écriture se profile la parole non écrite et dans cette parole non écrite la philosophie... -
GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - La cité grecque
- Écrit par François CHÂTELET et Pierre VIDAL-NAQUET
- 7 734 mots
- 3 médias
De cet excès sort précisément la réflexion socratique. Socrate n'a pas d'activité professionnelle ; il accomplit scrupuleusement ses devoirs de citoyen, mais il se refuse à faire de la politique. Un jour, l'oracle, sollicité par un de ses amis, l'a désigné comme le plus sage des Grecs. Il en a été... -
GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - L'homme grec
- Écrit par André-Jean FESTUGIÈRE
- 8 602 mots
Ce qui caractérise une civilisation n'est pas tant ce que les hommes font, la manière dont, pratiquement, ils se conduisent, que l'idée qu'ils se font de la manière dont ils devraient se conduire. Donc une théorie des valeurs, et spécialement de la valeur qui s'impose comme un inconditionnel, un ... -
GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - Langue et littérature
- Écrit par Joseph MOGENET et Jacqueline de ROMILLY
- 8 259 mots
- 2 médias
...des principes de la nature, les sophistes se sont davantage tournés vers les problèmes qui concernent l'homme et la morale. Parmi eux, c'est surtout Socrate l'Athénien qui a eu l'influence la plus large, en orientant ses recherches et en fondant ses méthodes sur des problèmes exclusivement philosophiques.... -
HÉDONISME
- Écrit par Henri WETZEL
- 3 994 mots
- 1 média
Avec Socrate, le problème éthique est au centre des préoccupations d'une philosophie qui se découvre une vocation à l'universalité, et qui rompt avec la confusion polymathique des penseurs précédents. Pour ses successeurs, la question du plaisir n'est pas d'abord un problème, mais une réponse parmi... -
INTÉRIORITÉ
- Écrit par Étienne BORNE
- 5 268 mots
Socrate a tenté l'autre interprétation, celle qui délie intériorité et subjectivisme, et son succès est d'avoir ouvert une route dans un domaine où la réussite n'est jamais que précaire et en suspens. Nouveauté fondamentale et fondatrice, Socrate, adversaire des sophistes, a opposé à une subjectivité...
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