SOPHISTES
Articles
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SOPHISTIQUE
- Écrit par Jacques BRUNSCHWIG et Barbara CASSIN
- 6 773 mots
La sophistique est d'abord ce mouvement de pensée qui, à l'aube présocratique de la philosophie, séduisit et scandalisa la Grèce entière. Hegel qualifie les premiers sophistes, dans l'Athènes de Périclès, de « maîtres de la Grèce » : au lieu de méditer sur l'être comme les ...
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ANTIQUITÉ - Naissance de la philosophie
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 11 140 mots
- 8 médias
...et de l'opportunité, mais l'exaltation des pouvoirs les plus extrêmes de la parole qui allait susciter à Athènes, dans la seconde moitié du ve siècle, un type nouveau d'intellectuels, les sophistes. Ce titre, qui n'avait rien de désobligeant, désignait moins un courant doctrinal qu'une profession : les... -
RHÉTORIQUE, notion de
- Écrit par Alain BRUNN
- 1 664 mots
Aristote, dans sa Rhétorique (env. 367 av. J.-C.), propose un accord de cette science du langage et de la philosophie : il partage avec lessophistes une même fascination pour le langage et sa vertu herméneutique. Entre morale et logique, le philosophe reconnaît en effet à la rhétorique une spécificité,... -
CONFUCIUS & CONFUCIANISME
- Écrit par ETIEMBLE
- 14 436 mots
- 2 médias
...lui, une philosophie du concept (avec sa compréhension et son extension) ainsi qu'une philosophie de la contradiction. Sous les Royaumes combattants, les sophistes s'appelaient les philosophes du xing ming, c'est-à-dire ceux qui établissent des rapports entre les noms (ming) et les substances... -
DE L'ESSENCE DE LA VÉRITÉ et PLATON LE SOPHISTE (M. Heidegger) - Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 599 mots
Il faut espérer que la traduction des tomes 19 et 34 de la Gesamtausgabe, qui rassemblent les cours des semestres d'hiver 1924-1925 et 1931-1932 : Platon « Le Sophiste » (Gallimard, 2001) et De l'essence de la vérité. Approche de l'« allégorie de la caverne » et du « Théétète »...
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DION CHRYSOSTOME DIO COCCEIANUS dit (40-120)
- Écrit par Marcel BÉNABOU
- 760 mots
Le rhéteur grec Diôn ho Khrusostomos (Dio Cocceianus), à qui sera donné le surnom de Chrysostome (c'est-à-dire Bouche d'or), est né à Pruse en Bithynie, dans une famille riche. Il reçoit une bonne éducation qui lui permet de débuter comme rhéteur et de connaître le succès. Mais des difficultés l'amènent...
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ESTHÉTIQUE - Histoire
- Écrit par Daniel CHARLES
- 11 897 mots
- 3 médias
...dévoiler la carcasse – mathématique, ontologique – de ce qui est ? Pythagoriciens et éléates ont en commun d'être insupportablement édifiants ; les sophistes vont récuser à la fois l'allégorisme et la catharsis. Il n'existe pas plus, à les entendre, de Beauté en soi ou d'Être que de valeur thérapeutique... -
GORGIAS (env. 483-env. 374 av. J.-C.)
- Écrit par Barbara CASSIN
- 438 mots
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GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - La cité grecque
- Écrit par François CHÂTELET et Pierre VIDAL-NAQUET
- 7 735 mots
- 3 médias
...grand-père. À ne point le comprendre, on suscite le désordre et la guerre. La vigne, le froment, l'amour, les dieux sont la nourriture naturelle de l'homme. Diamétralement opposée est la position des rhéteurs (qu'on nomme aussi sophistes). Un des thèmes qu'avaient développés Gorgias et Protagoras était celui... -
GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - Langue et littérature
- Écrit par Joseph MOGENET et Jacqueline de ROMILLY
- 8 261 mots
- 2 médias
...triompher en prose : la philosophie. Après les recherches des premiers « physiciens », intéressés à la découverte rationnelle des principes de la nature, les sophistes se sont davantage tournés vers les problèmes qui concernent l'homme et la morale. Parmi eux, c'est surtout Socrate l'Athénien qui... -
INTÉRIORITÉ
- Écrit par Étienne BORNE
- 5 269 mots
...occidentale, interrogée en ses commencements, illustre bien ce dramatique embarras, contemporain de ses origines. La grandeur, le plus souvent méconnue, des sophistes est d'avoir découvert la subjectivité humaine et su tirer toutes les conséquences de cette découverte. L'homme qui est « la mesure de toutes... -
LANGAGE (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 317 mots
...dont les langues de la planète ont divisé l’arc-en-ciel tantôt en deux, tantôt en trois, tantôt en sept couleurs, affectant à chacune un nom particulier. Comme la précédente, cette conception a connu en Grèce sa thématisation, cette fois chez les sophistes, auxquels Aristote (env. 385-322 av. J.C.)... -
MÉGARIQUE ÉCOLE
- Écrit par Olivier JUILLIARD
- 768 mots
Du chef de l'école de Mégare, Euclide, aucun texte ne nous est parvenu ; l'enseignement du maître et celui de ses successeurs à la tête de l'école, Eubulide, Alexinus, Diodore Cronos, nous sont seulement connus par des allusions et des critiques de Platon, d'Aristote...
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PARMÉNIDE (VIe-Ve s. av. J.-C.)
- Écrit par Clémence RAMNOUX
- 2 239 mots
- 1 média
...jamais que refléter l'inconsistance de l'homme. Ces lois extrêmement simples formulent pour la première fois l'exigence de ne pas se contredire. La manière sophistique consista, au contraire, à renverser les propositions de toutes sortes de manières, pour essayer les pensées qu'elles forment ou qui s'ensuivent.... -
MAÎTRES DE SAGESSE (Grèce antique)
- Écrit par Luc BRISSON
- 2 335 mots
À partir du milieu du ve siècle, les sophistes, qui utilisent cette technique discursive nouvelle à laquelle on donne le nom de « rhétorique », vont disputer aux poètes l'honneur de transmettre ce savoir universel : sophistēs, on le sait, dérive de sophós. Voilà en tout cas comment... -
PHILOSOPHIE
- Écrit par Jacques BILLARD , Jean LEFRANC et Jean-Jacques WUNENBURGER
- 21 145 mots
- 10 médias
La sophistique n'était pas seulement caractérisée par ce que nous appellerions un relativisme culturel, mais aussi et peut-être principalement par une philosophie du langage. Le succès des plus célèbres sophistes semble avoir reposé sur leur virtuosité dans les jeux rhétoriques interchangeables ; mais,... -
PHILOSOPHIE (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 3 414 mots
- 1 média
...premier penseur ayant laissé une œuvre écrite pouvant être qualifiée de « philosophique ». Une troisième hypothèse, plus anthropologique, voit dans les sophistes les premiers philosophes au sens plein du terme, c’est-à-dire des hommes conscients de leurs limites, renonçant à atteindre des vérités supposées... -
PHYSIS
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 3 787 mots
Pourtant, à partir du ve siècle avant J.-C., apparaît, notamment chez ceux qu'il est convenu d'appeler lessophistes, le sentiment nouveau d'une opposition entre la nature, qui vient de Dieu ou est en tout cas autonome, et la loi, qui est le fait de l'homme. Par « loi » (νομ́ος), il faut ici... -
PLATON (env. 428-env. 347 av. J.-C.)
- Écrit par Monique DIXSAUT
- 13 765 mots
- 3 médias
...consiste à prendre pour la chose même ce qui est autre qu'elle, l'image qu'on en produit en l'imitant, en la peignant ou en en parlant. Le discours fictif du sophiste et celui du philosophe relèvent de la même possibilité, car, si l'autre existe, l'être devient articulable, mais il en découle aussi qu'il n'y... -
POLITIQUE - La philosophie politique
- Écrit par Éric WEIL
- 10 312 mots
- 1 média
...grecque découvre très tôt la multiplicité des formes dans lesquelles s'exerce le pouvoir et, grâce à cette observation, le rôle central du pouvoir. Les sophistes, il est vrai, ne s'intéressent pas à la question de son usage bon ou mauvais, mais ils constatent, omniprésente, la lutte pour le pouvoir :... -
PRODICOS (entre 470 av. J.-C. et 460-apr. 399 av. J.-C.)
- Écrit par Barbara CASSIN
- 634 mots
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