SUBSTANCE
Articles
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SUBSTANCE
- Écrit par Robert MISRAHI
- 5 341 mots
Une idée reçue particulièrement tenace occupe le devant de la scène philosophique depuis l'époque du positivisme d'Auguste Comte, c'est-à-dire depuis plus d'un siècle : l'idée selon laquelle la métaphysique serait morte avec Kant, à la fin du xviiie siècle, pour...
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AFFECTIVITÉ
- Écrit par Marc RICHIR
- 12 228 mots
...l'union de l'âme et du corps dans la monade – l'âme étant l'unité du corps et le corps le point de vue de l'âme – comme l' harmonie préétablie de deux substances métaphysiques : le corps est poussé à exécuter les ordres de l'âme, en tant que celle-ci a des perceptions distinctes, et l'âme se laisse incliner... -
ARISTOTÉLISME
- Écrit par Hervé BARREAU
- 2 242 mots
- 1 média
...l'être ou ontologie. On a déjà vu que le traité des Catégories, qui est un traité métaphysique davantage qu'un traité logique, assignait à la substance un rôle fondamental, non seulement pour les attributs qui s'y rapportent mais également pour les notions universelles qui y puisent leur rapport... -
CATÉGORIES
- Écrit par Fernando GIL
- 6 071 mots
...universalité pauvre en compréhension qui les rend aptes à orienter les analyses métaphysiques et scientifiques. Peirce situe les catégories entre l'être et la substance, en distinguant donc explicitement ontologie et pensée catégoriale, et en faisant une place à part à la « substance ». La primité suggère le... -
DAVID DE DINANT (fin XIe-déb. XIIe s.)
- Écrit par Jean RIBAILLIER
- 1 169 mots
« Mystérieux auteur d'une œuvre non moins mystérieuse. » Cette formule rend assez bien compte de l'état de nos connaissances sur David de Dinant. On sait qu'il fut condamné ainsi qu'Amaury de Bène au synode de Paris (1210) : « Les Quaternuli de David devaient être...
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DESCARTES RENÉ (1596-1650)
- Écrit par Ferdinand ALQUIÉ
- 12 505 mots
- 2 médias
En dehors de Dieu, substance incréée et infinie, il existe, selon Descartes, deux sortes de substances, des substances créées, immatérielles et pensantes : les âmes ; des substances créées, matérielles et étendues : les corps. Nous pouvons penser l'âme sans faire intervenir l'idée du corps, et réciproquement.... -
DESCRIPTION ET EXPLICATION
- Écrit par Jean LARGEAULT
- 9 388 mots
- 1 média
...déploiement dans le temps. Aristote et saint Thomas n'assignent pas d'efficace à la forme seule. La forme n'agit pas ; c'est une substance qui agit par sa forme ou suivant sa forme. De même pour Leibniz et Euler, les principes d'optimum et de stationnarité n'agissent pas par eux-mêmes... -
DUALISME
- Écrit par Simone PÉTREMENT
- 6 159 mots
Cette coupure de l'être en deux substances ne fut pas tolérée par les philosophes qui succédèrent à Descartes. Spinoza fait de l'étendue et de la pensée, non plus deux substances, mais deux attributs de l'unique substance qui est Dieu. Leibniz, tout en distinguant l'âme du corps,... -
ÉTHIQUE, Baruch Spinoza - Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 800 mots
- 1 média
C'est ainsi que le premier livre de l'Éthique s'intitule « De Dieu ». Source unique du monde ou ensemble des réalités qui le composent, le Dieu dont part Spinoza est l'unique substance, « cause d'elle-même », éternelle et infinie, qui n'admet aucune extériorité et n'est extérieure... -
ÊTRE, philosophie
- Écrit par Giulio GIORELLO
- 4 678 mots
« Telles choses, en effet, sont dites des êtres parce qu'elles sont des déterminations de la substance, telles autres parce qu'elles sont un acheminement vers la substance ou, au contraire, des corruptions de la substance, ou parce qu'elles sont des privations, ou des qualités de la substance,... -
FORME
- Écrit par Jean PETITOT
- 27 344 mots
...ininterrompue de tentatives pour synthétiser l'atomisme mécaniste moderne et le concept aristotélicien de forme substantielle. Selon l'atomisme mécaniste, les substances corporelles ne sont que des phénomènes, c'est-à-dire des assemblages de points matériels sans unité propre. Leur individuation est... -
GILBERT DE LA PORRÉE (1080?-1154)
- Écrit par Jean JOLIVET
- 344 mots
Après 1126, Gilbert de La Porrée est chancelier de la cathédrale de Chartres ; en 1141, Jean de Salisbury assiste à ses cours à Paris ; il est évêque de Poitiers en 1142, et meurt en 1154. C'est avant tout un théologien, qui aura, de même qu'Abélard, des difficultés avec saint Bernard (synode...
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IBN GABIROL SALOMON (1020 env.-1057)
- Écrit par Roland GOETSCHEL
- 1 324 mots
Poète et philosophe juif espagnol en qui les Latins virent un penseur arabe du nom d'Avicebron, Shelōmōh ben Yehudāh ibn Gěbirol (Gabirol) est probablement né à Málaga, mais il fut amené encore enfant à Saragosse, où il reçut son éducation ; il était orphelin de père dès son jeune âge et perdit...
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IDÉALISME
- Écrit par Jean LARGEAULT
- 9 534 mots
...laissé une lacune entre les phénomènes de la pensée et ceux de l'étendue-matière. C'est le point à partir duquel les hypothèses des cartésiens divergent. S'en remettre à Dieu pour le soin d'assurer la communication des substances est sans doute la seule solution possible dans le cadre d'une ontologie occamienne.... -
IDENTITÉ
- Écrit par Annie COLLOVALD , Fernando GIL , Nicole SINDZINGRE et Pierre TAP
- 13 231 mots
- 1 média
En troisième lieu, enfin, il est possible de combiner les deux aspects. Tel fut le sens de la distinction et du couplage aristotéliciens de la substance et des accidents, qui lèvent l'aporie dérivée de l'association stricte de la permanence et de l'unité. « Tout en demeurant une et identique numériquement... -
LEIBNIZ GOTTFRIED WILHELM (1646-1716)
- Écrit par Martine DE GAUDEMAR
- 5 072 mots
- 3 médias
En définissant dans sa jeunesse la substance comme « un être qui agit », Leibniz annonçait déjà la manière dont il allait enrichir la détermination logique de la substance par une détermination dynamique : la substance agissante, contenant ses actions futures sous forme de virtualités, ne pouvait être... -
LIBERTÉ
- Écrit par Paul RICŒUR
- 11 649 mots
- 1 média
...maintient sous le point de vue du Geist, non seulement les antinomies kantiennes, mais toutes les antinomies de la philosophie occidentale prises ensemble. Considérée rétrospectivement du point de vue du Geisthégélien, toute l'histoire de la philosophie est une lutte entre le point de vue de la substance,... -
LOCKE JOHN (1632-1704)
- Écrit par Geneviève BRYKMAN
- 3 988 mots
- 1 média
Et, tout d'abord, la critique décisive de la notion de substance est formelle. En dépit de son refus de la tradition aristotélicienne, Descartes avait conservé et le terme et la chose : la « chose » pensante, la « chose » étendue, sont dans la ligne du substantialisme traditionnel. Faisant le point,... -
MATIÈRE
- Écrit par Jacques GUILLERME et Hélène VÉRIN
- 10 696 mots
- 1 média
...de penser la matière comme hétérogène. L'inépuisable variété des attributs sensibles y invite assurément, comme l'expérience des maux du corps propre. Moins immédiate, moins évidente est l'image d'une substance, intrinsèquement hétérogène, de par sa nature même. Sur cet article, les Anciens... -
MÉTAPHYSIQUE
- Écrit par Ferdinand ALQUIÉ
- 9 395 mots
- 1 média
...Condillac. Aussi son histoire est-elle marquée par la destruction des deux notions fondamentales sur lesquelles semblait reposer la métaphysique classique : la notion desubstance, celle de cause. Berkeley ruine la notion de substance matérielle, Hume celles de substance spirituelle et de causalité. -
MORT - Les interrogations philosophiques
- Écrit par René HABACHI
- 7 550 mots
Plus tard, tout en respectant une cosmologie de la création ex nihilo, Descartes et Malebranche seront les successeurs du platonisme de l'âme. Le « moi » est substance pensante inétendue, sans nul point de suture avec le corps qui est étendu (Descartes, Réponse aux cinquièmes objections...
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