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Anatomie de l’ovaire et d’une trompe de Fallope, gravure

Cette gravure de l'anatomiste Reinier De Graaf montre la coupe longitudinale d'un ovaire féminin, testiculum seu ovarium, attaché à une trompe utérine. Les lettres « B » (en rouge) identifient ova diversae magnitudinis, des œufs de taille diverse, en réalité des vésicules connues sous le nom de « follicules de De Graaf ». L'augmentation de taille des follicules a incité De Graaf à supposer que ces formations gonflées de liquide et qui dépassent de la surface de l'ovaire étaient l'œuf en cours d'expulsion, et que le trou visible dans la membrane de l'organe était consécutif à l'expulsion. De Graaf souligne les remarquables analogies morphologiques entre ces protubérances et les œufs immatures des ovaires des oiseaux. Il développe l'analogie en comparant les changements de ces derniers (qui acquièrent de l'albumine et de la coquille lors de leur passage par les oviductes) et ceux des œufs fécondés des vivipares qui, après avoir traversé les trompes, atteignent l'utérus et s'y développent. De Graaf a alors proposé le terme « ovaire » (de ovum, l'œuf des oiseaux en latin) pour désigner les gonades féminines au lieu du mot « testicule » traditionnel. Extrait de la planche XVI de l'ouvrage de Reinier De Graaf, De mulierum organis generationi inservientibus tractatus novus : demonstrans tam homines & animalia caetera omnia, quae vivipara dicuntur, haud minus quàm ovipara ab ovo originem ducere, Lugduni Batav, 1672.