Anneau du Nibelung
Un schéma simplifié de la sémiologie du «Ring». Ce schéma résume les différents chapitres traités dans le livre de J.-J. Nattiez «Tétralogies (Wagner, Boulez, Chéreau)» et dont l'objectif est de faire l'inventaire des différents niveaux de signification prêtés à «L'Anneau du Nibelung» de Richard Wagner lors des représentations du centenaire de l'œuvre à Bayreuth entre 1976 et 1980. Au centre, le livret et la partition, qui ne sont que la trace d'un processus créateur complexe qui s'explique par la réinterprétation wagnérienne des mythes germains et scandinaves, par les fréquentations philosophiques du compositeur et par l'originalité stylistique qu'il s'est forgée à partir de l'état du langage musical légué par ses devanciers (Beethoven, Weber, Meyerbeer...). À droite, les mêmes traces font l'objet de processus interprétatifs distincts de la part du metteur en scène et du chef d'orchestre qui, à leur tour, s'expliquent selon leurs horizons idéologique, artistique, théorique, etc. Le résultat de leur travail est interprété et évalué par le spectateur d'aujourd'hui en fonction de l'idée qu'il se fait de ce qu'est le «vrai» Wagner, idée qui, elle aussi, dépend d'un état donné de l'histoire et de la culture (avec l'aimable autorisation des éditions Christian Bourgois)
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