Encyclopædia Universalis France
Scipion comptait sur ses légions entraînées et disciplinées, ainsi que sur la cavalerie de son allié, le roi maure Massinissa. Hannibal avait l'avantage du nombre, mais ses troupes, à l'exception des vétérans d'Italie, étaient hétéroclites, peu expérimentées, et sa cavalerie était inférieure en nombre. Le combat final eut lieu dans une plaine près de Zama, non loin de Carthage.
Côté carthaginois, les éléphants, en première ligne, sont suivis des mercenaires ligures et gaulois, puis de l'infanterie carthaginoise et libyenne, elle-même suivie en retrait par l'élite formée des vétérans d'Italie. Sur l'aile droite est déployée la cavalerie carthaginoise, sur l'aile gauche celle du prince numide Syphax.
Derrière une mince ligne de vélites, Scipion disposa ses légionnaires sur trois lignes : hastati au premier rang, principes au deuxième, triarii au dernier, en prenant soin de laisser des espaces entre les manipules situées sur la même ligne. Aux cavaliers de Syphax, il opposa ceux de Massinissa ; aux Carthaginois, la cavalerie alliée italique.
La charge des éléphants qui devait être décisive, est un échec. Certains d'entre eux, effrayés par le vacarme volontaire des légions, désorganisent dans leur fuite la cavalerie punique ; les autres, engagés dans les espaces laissés entre les manipules, sont harcelés par les vélites et massacrés.
Le premier choc tourne à l'avantage des Romains. La cavalerie punique est prise en chasse, tandis que les troupes mercenaires cèdent sous l'assaut frontal. Scipion tente alors un encerclement en déployant ses principes et triarii sur les ailes découvertes des Carthaginois montés en ligne, au lieu de les laisser en soutien de la première ligne.
Hannibal attendait ce mouvement pour lancer ses vétérans, gardés jusque-là en réserve. Le centre romain, éprouvé par les combats, doit alors faire face à un centre recomposé de troupes fraîches et aguerries.
Les Romains résistent à ce nouvel assaut. C'est finalement le retour inattendu de la cavalerie de Massinissa qui précipite l'issue du combat. L'armée d'Hannibal, encerclée, est anéantie ; son chef est contraint à la fuite.