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Biodiversité et gradient d'urbanisation

Évolution schématique de la biodiversité en fonction du gradient d'urbanisation. Pour les oiseaux en reproduction (les données étant différentes pour les oiseaux migrateurs en hivernage), on observe, à l'échelle du site (en a), à partir de l'étude de parcs publics de 4 hectares aux ressources similaires, que le nombre d'espèces et le nombre d'individus (abondance) sont pratiquement identiques, que ce parc soit situé en centre-ville ou entre milieu suburbain et périurbain. En revanche, lorsqu'on passe à l'échelle du paysage (en b), l'analyse de différentes unités de 10 hectares plus ou moins urbanisées montre que le nombre d'espèces d'oiseaux décroît avec l'intensification du bâti, mais que le nombre d'individus augmente. Il y a donc, à cette échelle, moins d'espèces en ville, mais elles sont mieux représentées (cas des martinets ou des pigeons par exemple). Pour ce groupe animal, la conquête du milieu urbain est avant tout liée à la qualité et à la disponibilité de l'habitat. Que ce soit à l'échelle du site (en a) ou du paysage (en b), le nombre d'espèces et l'abondance de petits mammifères et d'insectes carabiques (espèces qui ne volent pas) décroissent avec l'urbanisation en même temps que leur mobilité devient plus difficile. Ce qui compte pour ces groupes animaux, c'est l'accessibilité au milieu urbain.

Biodiversité et gradient d'urbanisation

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