Cellules de la peau
La peau est un organe complexe de quelques millimètres d'épaisseur seulement. C'est un bel exemple de diversité et de différenciation cellulaire. Trois épaisseurs de tissus forment la peau : l'épiderme, fine couche en contact avec l'extérieur, le derme, riche en vaisseaux sanguins, et l'hypoderme, riche en cellules adipeuses.
La peau
L'épiderme est une fine barrière composée de 4 à 5 couches. La couche basale est la plus profonde, elle est située au contact du derme. C'est là que se forment toutes les cellules de l'épiderme, à partir de cellules souches de la peau. Les cellules de l'épiderme lui confèrent un triple rôle protecteur : il est une barrière imperméable, qui s'oppose entre autres à l'évaporation de l'eau corporelle et à la pénétration des bactéries, une barrière contre les radiations nocives du soleil et une barrière immunologique.
Le derme est un tissu fibreux de quelques millimètres d'épaisseur. Il est fortement doté en terminaisons nerveuses et en vaisseaux sanguins et assure la cohésion et la nutrition de la peau. C'est dans le derme que se trouvent les racines des poils et leurs muscles érecteurs, les glandes sébacées, qui sécrètent le sébum qui assure la lubrification des poils à la surface de l'épiderme, et les glandes sudoripares qui produisent la sueur.
L'hypoderme est la couche la plus profonde de la peau. C'est dans les cellules de cette couche, les adipocytes, que la moitié des graisses de l'organisme sont emmagasinées. En fonction des besoins de l'organisme, ces graisses sont stockées ou libérées. L'hypoderme assure également un rôle dans la thermorégulation et un rôle de protection pour les organes, les muscles et les os en les maintenant à l'abri des agressions extérieures.
Structure microscopique de l’épiderme
Les kératinocytes représentent de 90 à 95 p. 100 de l'épiderme ; ils synthétisent la kératine, protéine qui est à l'origine de l'imperméabilité de l'épiderme. Les mélanocytes représentent environ 5 p. 100 de l'épiderme ; ils assurent la protection contre les radiations solaires. Les cellules de Langerhans représentent de 2 à 5 p. 100 de l'épiderme ; issues de la moelle osseuse, elles sont capables, comme lors d'une vaccination, d'ingérer les particules étrangères avant d'en « informer » le système immunitaire. Les cellules de Merkel représentent entre 5 et 10 p. 100 de l'épiderme ; visibles essentiellement dans la peau des mains et des pieds, elles assurent un rôle sensoriel.
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