Courbe de Phillips
La courbe de Phillips relie inversement le taux de chômage au taux de progression nominale des salaires. Si, lorsqu'on raisonne en termes d'inflation salariale, on suppose qu'en deçà de 2 ou 3 p. 100 de hausse nominale annuelle, les hausses de salaires n'ont pas de répercussion inflationniste parce qu'elles se bornent à enregistrer les augmentations de la productivité du travail et que, au-delà de ce niveau, les hausses de salaires ont, en revanche, une répercussion inflationniste générale et régulière, alors la courbe de Phillips peut devenir une représentation d'une liaison inverse entre chômage et inflation générale. L'intersection de la courbe avec l'axe horizontal correspond au N.A.I.R.U., le taux de chômage qui n'accélère pas l'inflation, ou au taux de chômage naturel, selon l'expression de Milton Friedman.
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