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Essais nucléaires français

Le fonctionnement des armes nucléaires est régi par des lois physiques extrêmement complexes. À l'époque de la mise au point des bombes nucléaires, ces phénomènes ne pouvaient pas être étudiés de façon fiable autrement qu'en faisant exploser des engins nucléaires en grandeur réelle.
De 1960 à 1966, dix-sept essais nucléaires français ont été accomplis dans le Sahara : à Reggane pour le premier tir atmosphérique, le 13 février 1960 ; par la suite en galerie à In Ecker, dans le massif du Hoggar.
À partir de 1966, les essais nucléaires français ont été réalisés en Polynésie française, sur les atolls de Fangataufa et Mururoa, où le premier tir atmosphérique eut lieu, en 1966. À compter de 1975, tous les essais conduits par la France ont été réalisés en souterrain. La France a effectué au total 193 essais nucléaires en Polynésie. Le dernier essai a été réalisé en 1996 dans les profondeurs de l'atoll de Fangataufa.
Lors des essais souterrains, la bombe était contenue dans un caisson comprenant aussi des appareils de mesure pour analyser l'explosion.
Depuis l'arrêt définitif des essais nucléaires en 1996, un programme de simulation a été mis en place. Il permet d'assurer la continuité de la capacité scientifique et technique nécessaire pour garantir la sûreté et la fiabilité des armes nucléaires.
Dans le cadre du programme de simulation des essais, le C.E.A. (Commissariat à l'énergie atomique) construit actuellement le Laser Mégajoule, afin de valider expérimentalement les résultats des logiciels de calcul. Cet instrument permettra d'obtenir des températures et des densités similaires à celles rencontrées dans une arme thermonucléaire réelle.