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Grande-Bretagne: croissance de 1750 à 1850

La première révolution industrielle a bouleversé la carte des pays qu'elle a touchés, à commencer par la Grande-Bretagne. L'exploitation du charbon est au cœur de ces mutations, avec le développement de vastes bassins houillers, ainsi que l'aménagement précoce d'un important réseau de canaux.
Le Grand Union Canal étend progressivement son réseau afin de relier les Midlands, riches en charbon, au sud du pays et à la capitale, divisant par cinq le coût de transport du précieux minerai. Les industries métallurgique, mécanique et cotonnière s'étendent peu à peu, tout en continuant d'épouser la carte des mines de charbon du pays, en de grands foyers régionaux tel que le Lancashire.
L'amélioration du réseau routier participe également de cette évolution, mais c'est le développement des chemins de fer, à partir de 1825, qui achève de transformer la morphologie de la Grande-Bretagne. En moins de dix ans, de nombreuses lignes sont construites, reliant Glasgow à Édimbourg, Bradford à Liverpool, Sheffield à Newcastle, Birmingham à Lancaster, Londres à Bristol.
Cet ensemble de facteurs entraîne mécaniquement la croissance urbaine. L'exode rural se produit à un rythme extrêmement soutenu. Au milieu du XIXe siècle, seulement 25 p. 100 de la population vit encore dans les campagnes, les villes de plus de 5 000 habitants regroupant désormais 60 p. 100 des Britanniques.
Ce sont bien sûr les grandes métropoles industrielles, comme Édimbourg, Liverpool, Sheffield, Birmingham ou Manchester, qui se développent le plus rapidement. En 1850, la population de Manchester dépasse 400 000 habitants, soit trente fois plus qu'en 1760.

Grande-Bretagne: croissance de 1750 à 1850

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