Horloges biologiques : un modèle de régulation bien conservé chez les animaux
De la mouche au mammifère, le même modèle de boucle de régulation par rétroaction négative sur la transcription est à la base de la mesure du temps circadien dans les cellules d'horloge. Chez la drosophile, les protéines de l'horloge PER (PERIOD) et TIM (TIMELESS), associées en dimère, contrôlent négativement la transcription de leur propre gène en interagissant avec le dimère CYCLE (CYC)-dCLOCK. La lumière peut modifier la phase du rythme en dégradant la protéine TIM via une interaction avec le cryptochrome (CRY), à rôle de photorécepteur. Chez la souris, les deux protéines mCRY1 et mCRY2 (m pour mouse, souris) sont au cœur de la boucle, formant un complexe avec les protéines mPER, qui réagit avec le dimère BMAL1-CLOCK (CLK), pour bloquer la transcription des gènes mCry et mPer. À la différence de la drosophile, l'effet synchroniseur de la lumière se fait par une induction des gènes mPer1 et mPer2.
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