La Chine des Han
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À partir du
Sous le long règne de l'empereur Wudi, de 140 à 87 avant J.-C., les Han reprennent l'initiative. Pour faire alliance avec les Yuezhi, l'empereur envoie Zhang Qian en mission dans le Turkestan occidental. Les richesses que celui-ci y découvre, notamment les fameux chevaux dits « célestes » de la vallée du Fergana, éveillent l'intérêt de la Chine pour ces contrées.
À partir de 133, Wudi lance une série d'offensives contre les Xiongnu, contraints en 119 de déplacer leur quartier général sur les rives du lac Baïkal. Les Xiongnu méridionaux deviennent alors les vassaux des Han. À la fin du
La politique expansionniste de Wudi touche aussi le Sud et le Nord-Est. Les royaumes de Min Yue, sur la côte est, de Nan Yue, plus au sud, jusqu'à la côte nord du Vietnam actuel, enfin l'île de Hainan sont annexés. Au nord-est, les armées chinoises s'établissent en Mandchourie, puis, en 106, conquièrent le nord de la Corée, qui leur restera soumise jusqu'au
Sous le règne de Xuandi, de 73 à 49, l'empire Han atteint son extension maximale. L'hégémonie chinoise en Asie centrale stimule le commerce avec les Parthes et, au-delà, avec les Romains.
Au début de notre ère, les Han perdent les oasis du Tarim au profit des Xiongnu. La lutte acharnée du général Ban Chao, entre 73 et 102, pour récupérer cette région témoigne de son importance stratégique pour les Chinois. En crise durant les deux siècles précédant sa chute, en 220, l'empire Han perd son influence en Asie centrale au profit de l'empire Kuchan, héritier des Yuezhi.