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Le Cinématographe des fréres Lumière

Le Kinétoscope, mis au point par Edison en 1894, permet de visionner de courts films enregistrés à l'aide du kinétographe. Ces appareils de projection individuelle sont installés dans des Kinetoscope Parlors et rencontrent rapidement le succès. Une série de.12 images décomposant un mouvement est fixée sur une pellicule souple perforée sur les côtés. Cette nouveauté facilite son défilement derrière l'objectif, donnant ainsi l'illusion d'un mouvement reconstitué, d'où leur nom de «.moving pictures.».
Le Cinématographe Lumière, inspiré de la machine d'Edison, combine le principe de la machine à coudre, pour entraîner la pellicule perforée, et l'idée qu'il faut réduire le temps d'éclairement de la pellicule afin d'obtenir de bonnes conditions de projection. L'appareil, qui peut servir à la fois de caméra et de projecteur, permet aussi de produire des copies positives pour la projection à partir d'un négatif développé. Il fonctionne à 16.images par seconde jusqu'à l'arrivée du cinéma parlant, en 1929.
Divers mécanismes d'entraînement de la bobine ont été inventés depuis les débuts du cinéma. En effet, si la pellicule est déroulée en continu, l'image résultante est floue. Le «.principe de la croix de Malte.», aussi vieux que le cinéma, résout ce problème en faisant défiler le film suivant un mouvement intermittent.
Un axe cranté et relié à la croix tourne à vitesse constante. Dès que l'ergot s'engage dans l'une des quatre fentes de la croix, celle-ci tourne de 900. Le film avance, passant d'une image fixe à l'autre. Entre-temps, la pellicule est masquée par un obturateur. Un réglage à 24.images par seconde est le rythme idéal pour avoir une impression de continuité à l'écran.