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Le monde des morts

Destinée aux pérégrinations dans le monde des morts, la barque funéraire symbolise l'embarcation menant le défunt à sa sépulture. Les vivants offrent au trépassé des repas réels ou figurés pour assurer sa survie dans l'au-delà. Au Nouvel Empire, le sarcophage prend la forme de la momie pour affirmer la conservation intégrale du corps. Dénommé « maître de vie », le sarcophage préserve l'intégrité corporelle du défunt, lui offre une demeure en forme de microcosme et l'assiste dans l'obtention de la vie éternelle avec ses inscriptions magiques et ses figurations de divinités. Les vases canopes, disposés près du sarcophage ou dans un coffre particulier, sont destinés à recevoir les viscères du défunt. Ils sont sous la protection des quatre fils d'Horus : Qébehsenouf à tête de faucon, Douamoutef à face de chacal, Imset à visage d'homme et Hapy à figure de singe. Sous forme de figurines, des serviteurs funéraires (ouchebtis) accompagnent le défunt, pour effectuer à sa place les travaux agricoles nécessaires à la vie dans l'au-delà. Le Livre des morts ou « Livre pour sortir au jour » est placé au contact du corps ou à proximité du sarcophage. Ses formules magiques sont garantes de la renaissance du défunt. Le Livre décrit les diverses étapes des funérailles, le voyage du défunt dans l'au-delà, le moment crucial de la pesée du c.ur, les activités du défunt dans le royaume des morts et, enfin, son accès au monde des vivants, par la porte factice de la chapelle funéraire.