Principe de la modulation par impulsions et codage
Inventée par le Britannique Alec Reeves en 1938, alors qu'il travaillait au Laboratoire central des télécommunications à Paris, la modulation par impulsion et codage (M.I.C.) a été développée en France par le Centre national d'étude des télécommunications en 1970. Le signal électrique (A), image de la parole, est prélevé à intervalles réguliers (échantillonnage) au rythme des impulsions (B) de commande de l'échantillonneur. La suite des échantillons prélevés (C) est alors traitée: l'amplitude de chaque échantillon est mesurée et le résultat codé en binaire (codeur), ce qui forme une suite de nombres (D), chacun comportant, dans cet exemple, quatre chiffres 0 ou 1. Cette suite est transmise à travers le réseau téléphonique (réseau de connexion) vers l'abonné demandé où le décodeur restaure la valeur de chaque échantillon de la suite et la maintient jusqu'à l'arrivée de l'échantillon suivant (F). Ce signal est ensuite filtré afin de retrouver le signal initial de la parole (G). Dans la réalité, la parole codée se présente sous forme d'échantillons de 8 éléments binaires (des octets). Pour que le signal de départ puisse être retrouvé intégralement à l'arrivée, il faut que la fréquence d'échantillonnage soit deux fois plus élevée que la plus haute fréquence du signal à échantillonner (théorème établi par C. Shannon). Source: R. Wallstein, Le Téléphone, coll. Que sais-je?, no 251, P.U.F., 1996.
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