Serpents : types de dentures
Schéma caractérisant les différents types de dentures observés chez les serpents. À droite de chaque squelette de la tête, est représentée la coupe du crochet venimeux montrant sa structure. Les serpents aglyphes (en a), dépourvus de dents spécialisées (crochets), ne sont pas considérés comme venimeux. C'est le cas, par exemple, des couleuvres non venimeuses, des boas et des pythons. Chez les serpents opisthoglyphes (en b), comme la couleuvre de Montpellier, le ou les crochets — reliés à la glande venimeuse — sont creusés d'une gouttière permettant au venin de s'écouler. Ce venin peut parfois être très toxique mais les quantités injectées sont rarement dangereuses pour l'homme, à l'exception de quelques espèces notables comme le bucéphale ou boomslang (Dispholidus typus) et le serpent-liane (Thelothornis sp). Les serpents protéroglyphes (en c) présentent des crochets fixes de taille réduite (de 5 à 8 mm) dont la gouttière est pratiquement refermée, formant un canal pour l'évacuation du venin. Certaines espèces, comme les bongares ou les serpents corail, prolongent parfois leur morsure pour injecter dans la victime une fraction importante du venin présent dans la glande; d'autres, comme les mambas et les najas, frappent rapidement leur proie et ne leur injectent qu'une fraction réduite du contenu de la glande à venin. Les serpents solénoglyphes (en d), comme les vipéridés, possèdent le dispositif d'injection du venin le plus élaboré. Les crochets — pairs, longs (jusqu'à 5 cm de longueur) et mobiles — sont repliés contre le palais au repos; l'inoculation du venin s'accomplit dans un geste rapide qui tient plus de la piqûre que de la morsure.
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